Gynécologie obstétrique : Le professeur Léon Hervé Iloki apprécie le niveau des étudiants

Lundi 29 Mai 2017 - 16:42

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Dans une interview exclusive avec Les Dépêches de Brazzaville, le professeur Léon Hervé Iloki, chef de service de gynécologie obstétrique au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU), président du jury, souligne l’importance de cette soutenance et des défis à relever.

Les Dépêches de Brazzaville(LDB) : Comment avez-vous apprécié le niveau des impétrants ?

Léon Hervé Iloki (LHI) : Le cadre d’étude des travaux pour lesquels les résultats ont été rendus publics aujourd’hui à travers la soutenance de mémoire c’est le service de gynécologie obstétrique du CHU dont je suis le responsable. À ce titre, en ma qualité d’enseignant à la Faculté des sciences de la santé de l’Université Marien-NGouabi, j’apprécie le niveau de ces étudiants. Je suis satisfait aussi de la présence des éminents professeurs d’université venus de Bangui, en République Centrafricaine et de Yaoundé au Cameroun, notamment, Abdoulaye Sepou, professeur titulaire de Gynécologie obstétrique de la Faculté de la Science de santé et le maître de conférence agrégé, le professeur Pierre Marie Tebeu, gynécologue obstétricien.

LDB : En tant que chef de service de gynécologie obstétrique, quels sont vos collaborateurs rapprochés ?

LHI : Nous collaborons avec les cancérologues, les anatomopathologistes pour traiter les cancers qui concernent la gynécologie. C’est ainsi qu’au cours de cette soutenance, nous avons eu l’expertise locale du maître de conférence agrégé, l’anatomopathologiste professeur Donatien Moukassa, du professeur Bernard NKoua-Mbon, directeur du diplôme d’étude spécialisé de cancérologie. Ils sont d’une importance capitale parce qu’ils ont pour rôle de nous fournir le diagnostic du cancer au laboratoire. Ce sont nos partenaires obligatoires. 

LDB : Au cours des différentes séances de soutenance, vous avez demandé aux impétrants de déposer leur rapport 10 jours avant. Est –ce une innovation ?

LHI : Ce n’est pas une innovation. Généralement on devait l’obtenir même un mois avant. Cette année, nous avons été tolérants parce que les étudiants ont été un peu perturbés par un cours sur la méthodologie de la recherche et la rédaction médicale qui venait de leur être dispensé et qui a pris fin quatre jours avant la soutenance. En voulant modifier les informations de départ, le temps ne leur a pas été suffisant pour le faire afin de nous rendre les conclusions avant la date échue.

LDB : Parmi les impétrants, l’un d’entre eux a fait une prestation médiocre, mais vous lui avez attribué une note.

LHI : Le travail n’est jamais achevé même s’il est apprécié. Il y avait au cours de cette soutenance des remarques qui avaient été formulées par les membres du jury. Donc, l’impétrant, devenu diplômé doit tenir compte des remarques qui lui ont été faites par les membres du jury pour que ce document soit validé avant qu’il ne soit déposé dans les bibliothèques et au ministère de la santé et de la population en vue de son exploitation soit pour des besoins de la société ou des besoins purement universitaires.

À travers cette soutenance, les candidats ont désormais des outils nécessaires pour entreprendre leurs travaux de recherche c'est-à-dire le temps nécessaire pour rendre les conclusions de leurs travaux à temps, afin que le jury puisse réellement s’y imprégner. On aurait aimé pour le cas présent avoir plus de temps pour regarder quelques coquilles qui peuvent exister, même si les coquilles n’ont jamais enlevé en soi la qualité ou la pertinence des résultats rendus par les impétrants, surtout si à la fin de leur prestation, ils ont été jugés dignes.

LDB : À quelques années de votre départ à la retraite, quelles sont les difficultés rencontrées dans l’exercice de ce métier noble ?

Les difficultés sont quotidiennes, puisqu’il est impossible d’avancer dans la recherche et dans des réalisations techniques sans être soutenu. À notre niveau, nous n’avons pas le pouvoir de mobilisation de ressources. Ces ressources tant humaines que matérielles doivent venir des institutions sous lesquelles nous travaillons.

 

 

Propos recueillis par Yvette Reine Nzaba

Notification: 

Non