Crise centrafricaine : la tournée éclair de Jean-Yves Le Drian en Afrique centrale se terminera par Brazzaville

Jeudi 2 Janvier 2014 - 14:45

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Le ministre français de la Défense se trouve actuellement à Bangui en Centrafrique, après une visite au Mali, au Niger et au Tchad et avant sa rencontre avec les présidents d’Afrique centrale, notamment Ali Bongo Ondimba du Gabon et Denis Sassou N'Guesso du Congo

À Bangui, Jean-Yves Le Drian va rencontrer les soldats français déployés dans l’opération Sangaris. Après cela, le ministre de la Défense s’envolera en direction de Libreville (Gabon) pour s’entretenir avec le président Ali Bongo Ondimba, avant de clôturer sa tournée africaine par Brazzaville où il sera reçu par le président Denis Sassou N'Guesso, médiateur de la crise centrafricaine et dont le pays a déployé 1.000 soldats au total dans le cadre de la Mission de soutien à la Centrafrique (Misca), sous le commandement du général congolais Jean-Marie Mokoko.

Jean-Yves Le Drian échangera en renseignements et bénéficiera des conseils précieux de Denis Sassou N'Guesso dont la coopération est essentielle pour mettre en place une stratégie d’apaisement en Centrafrique.

Bangui a connu à nouveau des mouvements de panique cette nuit, et de nouvelles violences. Invité ce matin sur RFI, l’ancien président centrafricain, François Bozizé, a démenti toute responsabilité dans les violences des milices d’auto-défense chrétiennes affirmant que « seule une dimension de Michel Todjodia » peut mettre fin au chaos. « C’est la Séléka qui a amené le désordre dans le pays, la misère et la mort. Le phénomène anti-balaka vient de se manifester à la suite des exactions de Séléka à l’intérieur. C’est ce qui a provoqué l’avènement des anti-balaka. De ma position, je n’ai pas formé une rébellion appelée anti-balaka », a expliqué François Bozizé.

Lors de ses vœux pour 2014, Denis Sassou N'Guesso s’est montré résolu en déclarant : « Nous ne pourrons jamais accepter que des forces négatives s’incrustent et s’installent en République centrafricaine. » Et le chef de l'État de rappeler que les soldats congolais étaient en Centrafrique en mission de sécurité collective, en mission de paix, et que son pays ne pouvait pas ne pas s’engager aux côtés d’autres États à travers la Cémac [Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale], la CEEAC [Communauté économique des États de l’Afrique centrale], l’Union africaine [UA] et l’ONU « pour prendre les rôles évidents que le Congo doit jouer en Centrafrique, un pays dont l’histoire et le géographie nous lient intimement et dont l’implosion pourrait avoir, sur l’ensemble de notre sous-région, des conséquences tragiques et fatales ».

Une conférence pour la Centrafrique est prévue le 20 janvier à Bruxelles, après le mini-sommet du 7 décembre. Cette conférence vise à mobiliser la communauté internationale à lever les fonds, pour assurer le financement des opérations humanitaires et le développement pour l’année 2014, comme ce fut le cas pour le Mali.

 

 

Noël Ndong