Promotion de l’économie verte : le Congo transfère la gestion du Fipac à la Cééac

Jeudi 6 Mars 2014 - 19:47

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La République du Congo, initiatrice du Forum international sur les peuples autochtones (Fipac) a inauguré, aujourd’hui, le siège de ce patrimoine dont l’organisation, la gestion et l’entretien seront désormais assurés par la Communauté économique des États d’Afrique centrale (Cééac)

La convention de transfert a été signée à Impfondo, en marge de la 3e édition qui se déroule du 4 au 7 mars dans le chef-lieu du département de la Likouala, entre le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso et son homologue tchadien, Idriss Deby Itno, en sa qualité de président de la Cééac, en présence du président béninois,Thomas Boni Yayi.

Construit sur une superficie totale de 184 hectares, pour un coût de 1.309.476.000 FCFA auquel s’ajoute 525 millions FCFA de frais supplémentaires liés au mobilier et autres composantes, le FIPAC est réparti en deux zones, à savoir le bloc administratif et le complexe touristique. « Les pays du bassin viennent de se doter d’un instrument de coopération et d’intégration sous-régionale portant sur la question autochtone. Cette expérience unique au monde mérite d’être durablement soutenue par les États membres et accompagnée par les partenaires au développement afin qu’elle atteigne les objectifs qu’elle s’est fixés », a déclaré le ministre Henri Djombo en charge de l’Économie forestière et du Développement durable.

En prenant le relais du Congo dans la gestion du Fipac qui entre dans sa phase de maturité, la vision de la Cééac est de faire de cet espace le cadre idéal pour la création d’un institut de formation initiale et continue sur tous les savoirs et savoir-faire traditionnels. Mais aussi le centre sous-régional de recherche appliquée sur l’ingénierie des savoirs et savoir-faire traditionnels des populations autochtones. « La Cééac qui accepte le transfert du Fipac, consent à tout mettre en œuvre pour poursuivre et consolider la philosophie fondatrice du Forum. Elle s’engage à faire que les droits des autochtones constituent davantage, une composante fondamentale à l’intégration harmonieuse de la sous-région », indique la convention, faisant état des obligations des deux parties.

Quant à la République du Congo, initiatrice du Fipac, elle s’oblige à répondre favorablement, en cas de besoin, à toute sollicitation de la Cééac relative au fonctionnement du Fipac. De même, le pays devrait continuer à apporter tout son concours durant le temps utile jusqu’à la prise en main effective par le Secrétariat général de l’organisation sous-régionale.

La question des autochtones en débat au Fipac 3

Organisée sur le thème « Populations autochtones, savoir-faire traditionnel et économie verte », en collaboration avec la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), et le Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale, la 3e édition du Fipac se montre préoccupée par la question des autochtones, en tant que premiers habitants des forêts du Bassin du Congo. L’objectif est de corriger les rapports souvent discriminatoires qui caractérisent ces autochtones avec les populations locales. Ainsi, en vue de jeter les bases d’une politique et d’une stratégie commune en matière d’économie des savoir-faire traditionnels dont la sous-région a besoin, six groupes de travail échangent sur la thématique portant sur la thématique.

 

 

 

Guy-Gervais Kitina