Vie associative : la démocratie représentative et participative expliquée aux femmes

Samedi 8 Mars 2014 - 14:19

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Le Centre de promotion de la femme en politique (C.P.F.P) a organisé une  conférence - débat sur le thème : « démocratie représentative, démocratie participative ». L'idée étant de préparer les femmes aux futures élections et de les inciter à la vie politique. 

Au cours de cette rencontre, le 6 mars à Brazzaville, le directeur des compétences et des institutions locales à la direction générale des collectivités locales, Lucien Banga, a insisté sur le fait que la démocratie représentative n’intéresse que les élus locaux. Dans le cas de notre pays, il s'agit des conseillers départementaux et municipaux. la démocratie devient représentative parce que les conseillers représentent les populations qui les ont élus et qui prennent les décisions en leur nom.

L’élection locale constitue, pour le conférencier, un moment où l’État transfère le pouvoir aux populations, où  «  l’État nous donne la possibilité de faire le choix des femmes et des hommes capables de gérer les affaires de chaque collectivité locale ou encore nos problèmes de proximité. » Cette forme de démocratie est aussi appelée "démocratie délibératrice ou délégataire" parce que les citoyens délèguent leurs pouvoirs à des représentants.

Quant à la deuxième forme de démocratie, celle dite participative, Lucien Banga a fait savoir qu'elle est complémentaire de la première parce que les autorités élues doivent faire participer à la gestion des affaires locales les citoyens électeurs qui leur ont fait confiance.  Il a cité certains outils que sont les concertations ou les autres consultations.

 Ces deux formes de démocratie, a précisé  l’orateur, se complètent.  La deuxième ne peut pas exister sans la première. La démocratie participative amène les populations à s’intéresser  à la gestion des affaires qui les concernent. Elle constitue en effet un lienentre l’élu et le citoyen qui doivent travailler ensemble pour le développement de la collectivité.

Ouvrant la conférence  en sa qualité de  présidente  du CPFP, Émilienne Raoul a rappelé aux femmes leurs droits. ceux-ci se déclinent en droits civiques, économiques, sociaux, etc.  Ils ne sont pas différents des droits dont jouissent  les hommes.  Cependant, a-t-elle fait savoir, il y a une inégalité d’accès à ces droits. D'où le rappel fait aux femmes de se mobiliser et d'être candidates aux élections.

 Que dit la loi ?

La loi électorale modifiée n° 5-2007 du 25 mai 2007 dispose que la présentation des candidatures doit tenir compte de la représentativité des femmes à raison de 20% au moins. Pour rappel, aux dernières élections locales de 2008, 12154 candidats étaient inscrits dont 2381 femmes. Soit un pourcentage de 19,59%. Au final, les femmes élues ne représentent que 13,66% sur l’ensemble du territoire. Pour corriger ce déséquilibre, le CPFP  a soumis, en février 2012, aux autorités habilitées, des propositions d’amendement à la loi électorale. Objectif : voir le quota des femmes être relevé ; un meilleur positionnement des femmes sur les listes électorales et l'inscription des sanctions en cas d’inobservation. Autre préoccupation pour le CPFP, la reformulation du 3ème alinéa de l’article 61 pour faire que cette  représentativité des femmes passe à 30% au moins.  Et qu'aucune liste des partis et groupements politiques ne soit  validée sans le respect de cette disposition.

Jean-Jacques Koubemba

Photos : 1- Émilienne Raoul présidant la cérémonie

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Jean Jacques Koubemba