Interview. Vanessa Caixeiro à cœur ouvert

Vendredi 30 Novembre 2018 - 18:53

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Intelligente, sympathique et enthousiaste, Vanessa Caixeiro est une jeune femme d’origine congolaise, portugaise et angolaise. Beaucoup l’identifient comme influenceuse car elle s’est donnée la mission de motiver, encourager et aider les autres à se mouvoir. Dans cet entretien, elle nous fait part de son expérience.

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C): La majorité vous connaît au travers de vos posts sur divers réseaux sociaux. Mais qui est réellement Vanessa ?

Vanessa Caixeiro (V.C.) : Je suis une femme qui élève et met l’Afrique en valeur. J’aide aussi les jeunes Africaines à se battre pour soi, à croire en elles et être indépendantes. Je suis plurilingue, je parle couramment sept langues, dont lingala, français, portugais, néerlandais, espagnol, anglais et un peu l’arabe. Je porte plusieurs casquettes, celle de comédienne, modèle, motivatrice et d’influenceuse internationale.

L.D.B.C.: Vous êtes à la tête d’une ONG appelée Amour Agapè, pouvez-vous nous en dire plus ?

V.C. : Amour Agapè est une fondation qui existe depuis 2014, elle a été mise en place pour aider ceux qui sont dans le besoin. A travers cette fondation, je pratique l’aide humanitaire dans divers pays que je visite. Cette fondation a été créée dans le but d’apporter un soutien physique, moral et financier à des personnes qui veulent évoluer dans leur travail ou affaires.  Amour Agapè vient également en aide aux orphelins. Son plus grand objectif est de bâtir des orphelinats et des écoles en République démocratique du Congo. Elle est subventionnée par une partie de l’argent que je gagne à travers mon travail. Toutefois, il est souhaitable d’avoir des bienfaiteurs qui peuvent aider à la concrétisation des projets liés à cette fondation.

L.D. B.C.: Que pouvons-nous retenir de la motivation de vos débuts ?

V.C. : Depuis toute petite, je rêvais d’être une star, une personne connue qui partagera la bonne parole et la bonne humeur à ceux qui passent par des moments difficiles et ont le cœur brisé. Je me suis, à cet effet, surnommée « Esaïe 61 » en référence à ce que dit la bible sur ce verset. Je vous invite à le lire pour mieux le comprendre. J’ai commencé avec la mode, je posais en tant que modèle et exerçais en tant que styliste. Après cela, je me suis lancée dans les vidéos humoristiques. Je profitais de mes blagues pour faire passer un message d’encouragement, dans le but de motiver et redonner espoir. Je puisais l’inspiration dans mon vécu, des hauts et des bas qui ont  fait de moi la femme que je suis aujourd’hui.

L.D.B.C.: Quelle personne ou personnalité vous inspire le plus au monde ?

V.C. : C’est ma maman, elle est un exemple à suivre pour moi. Je l’ai vue vivre des situations chaotiques et s’en sortir malgré tout. Je m’inspire beaucoup de mes proches. Cependant, j’observe également d’autres personnes à travers le monde, qui font de très belles choses.

L.D.B.C.: Selon vous, quelles sont les qualités requises pour réussir en tant qu’influenceuse ?

V.C.: Il faut être confiant, rester fidèle à soi-même, avoir une seule image, c’est-à-dire être vrai. Il faut également savoir ce que tu veux, où tu vas, être ambitieuse, avoir un grand cœur, de la patience, l’amour de donner, ne rien attendre en retour, savoir parler, écouter, soutenir et avoir de la sagesse. J’insisterais sur la sagesse car c’est une grande qualité sans laquelle nous ne pouvons pas vivre. Elle ouvre de grandes portes et permet aux gens de saisir de grandes opportunités.

L.D.B.: Vous êtes à ce jour mère de deux enfants, la tâche ne doit pas être facile. Comment faites-vous pour vous présenter constamment sur votre meilleur jour ?

V.C.  Le secret de mon maintien, c’est l’amour en soi. On est toujours mieux servi par soi que par les autres. J’aime donc beaucoup ma personne et je prends soin de moi car je me dis : ce n’est pas parce que je suis devenue mère que je dois me négliger. Une femme doit toujours prendre soin d’elle.

L.D.B.C.: Pouvez-vous nous citer trois choses que vous faites après votre réveil ?

V.C.: Je prie, je prends mon téléphone en main pendant que je prends soin de mes enfants, puis je mets la musique pour danser.

L.D.B.C.: Avez-vous déjà participé à des rencontres sur l’entrepreneuriat féminin ? Si oui, en quoi elles étaient bénéfiques ?

V.C.: Oui, j’ai déjà pris part à plusieurs d’entre elles. Ces rencontres sont très importantes, elles apportent beaucoup dans la carrière d’une personne. J’aime bien dire que la vie nous apprend bien plus de choses qu’on apprend à l’école et lorsqu’on va à la rencontre des gens, on apprend de nouvelles choses. Elles permettent de passer d’une dimension à une autre et développent notre façon de réfléchir et influencent nos prises de décision.

L.D.B.C.: Quels sont les secrets pour réussir et être suivi par le grand public sur les réseaux sociaux ?

V.C. : Il faut être intelligent, avoir de bonnes directives, savoir pourquoi tu veux être sur les réseaux sociaux, ce que tu veux apporter aux gens et partager au monde. Il faut aussi savoir jouer avec le cadre du buzz, afin de susciter de l’interêt auprès des gens, garder en tête que les réseaux sont comme un couteau à double tranchant, tu peux soit réussir ou soit te détruire. Voilà pourquoi je dis à ceux qui veulent se lancer, soit sur les réseaux sociaux ou dans un business, d’avoir premièrement un esprit bien disposé, ils doivent beaucoup réfléchir et oser.  Il ne faut pas qu’ils puissent avoir peur de l’échec. Comme je suis chrétienne, j’aime bien dire, sept fois le juste tombe sept fois il se relève et bien plus encore. Il n’y a pas de réussite sans combat et une réussite facile aujourd’hui sera une grande chute pour demain.

 

Propos recueillis par Durly Emilia Gankama

Légendes et crédits photo : 

Photo1: L'influenceuse Vanessa Caixeiro Photo: Vanessa Caixeiro lors d'une ronde des orphelinats en RDC

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