Journée mondiale de la contraception : les jeunes exhortés à plus de responsabilités

Lundi 30 Septembre 2019 - 16:11

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Une coalition d’associations a organisé une conférence, le 27 septembre, à Brazzaville, visant à éclairer la jeunesse sur l’importance de la contraception qui la met à l’abri, entre autres, des maladies sexuellement transmissibles, des grossesses précoces et non désirées.   

Le Congo n’a pas dérogé à la célébration de la Journée mondiale de la contraception, placée cette année sur le thème « Ta vie, ta responsabilité ». Plusieurs associations et organisations non gouvernementales se sont coalisées pour attirer l’attention des jeunes sur la problématique.

Au-delà du thème retenu, les débats ont porté sur deux thématiques : « Relever les défis et surmonter les barrières » et « Accès des jeunes à la contraception : responsabilité de chacun ».

Le coordonnateur de l’Association congolaise pour le bien-être familial, Samuel Nlemvo, et la représentante d’Afriyan, Marina Loutangou, ont tour à tour exposé sur la première thématique.

Abondant dans le même sens, les deux communicateurs ont souligné que la contraception n’est pas encore ancrée dans la conscience collective juvénile, parce que la sexualité en milieu familial, religieux, scolaire demeure un tabou.

« Ne pas aborder le sujet avec les enfants ne les esquivent pas du danger de grossesses précoces, contraction d’infections sexuellement transmissibles, d’avortements ou autres. Nous devons communiquer pour sensibiliser les enfants aux dangers auxquels ils peuvent être exposés », a souligné Marina Loutangou.

L’autre thématique a été développée par la représentante de l’association Essence Congo, Apipi Ngala Mwazibi. Elle a mis en relief la responsabilité des jeunes face à l’utilisation de différentes méthodes modernes de contraception qui les mettront à l’abri des maladies sexuellement transmissibles, les grossesses précoces et non désirées dont les conséquences ne sont plus à démontrer.

Les jeunes filles plus exposées au danger

Les études menées sur l’étendue du territoire national montrent, en effet, une faible utilisation de la contraception. Chez les jeunes, 26% de garçons et 14% de filles utilisent systématiquement un préservatif et seulement 1,2% utilise la pilule.

Par ailleurs, un quart des jeunes de 15 à 24 ans a généralement sa première relation sexuelle sans contraception et les jeunes filles sont les plus exposées au danger. Elles subissent le plus les conséquences des grossesses non désirées, entraînant ainsi l’arrêt de la scolarité, des accouchements difficiles, des difficultés socio-économiques, la contamination au VIH/sida et d’autres infections sexuellement transmissibles.

Pour combattre ce fléau, les associations tirent la sonnette d’alarme pour renforcer les actions de communication sur la contraception à travers les médias, réseaux sociaux ainsi que les campagnes dans les zones à forte concentration des jeunes ; favoriser l’accès des jeunes aux services de planification familiale dans les cliniques et centres de santé intégrés; aménager des espaces de discussions afin d’échanger sur les défis liés à l’accès des jeunes à la contraception.

« Ce genre d’activités est très louable car cela permet aux jeunes d’échanger sur la sexualité, considérée comme un sujet tabou dans notre société. La contraception ne sert non seulement pas à éviter les grossesses non désirées, mais également à espacer les naissances et garantir le bien-être familial », a indiqué Jyer Magnondo.

Le représentant résident du Fonds des Nations unies pour la population, Mohammed Lemine Ould Moujtaba, a réitéré l’engagement de toujours soutenir les actions visant à conscientiser la jeunesse sur la contraception.

Gloria Lossele et Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

Les participants à la séance de sensibilisation

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