Santé sexuelle et reproductive : des jeunes filles albinos s'informent de la question

Samedi 12 Octobre 2019 - 13:15

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En marge de la Journée internationale de la jeune fille célébrée le 11 octobre,  une cinquantaine de filles albinos, membres de la Fondation Mwimba-Texas (FMT), a participé, au siège de l’ONG Si jeunesse savait (SJS), à Kinshasa, à une matinée d’échange sur le sujet. 

 

Fruit d’un partenariat entre la FMT et SJS, l'activité a été l'occasion d'aborder plusieurs thèmes, entre autres, la contraception, l’avortement sécurisé, la sexualité responsable, etc.

Les oratrices du jour, Richine Masengo Kapinga et Céline Nora Masiala, respectivement directrice exécutive de SJS et membre de cette association, se sont largement attardées sur les différentes méthodes contraceptives à appliquer par la jeune fille afin d’éviter non seulement les grossesses non désirées mais également certaines maladies sexuellement transmissibles dont le VIH/sida.

Sans langue de bois, les deux intervenantes ont insisté sur l’utilisation des préservatifs, la prise des pilules, la méthode naturelle (collier de cycle) ainsi que d’autres pratiques. Tout en assurant les jeunes filles albinos qu'il n'y avait pas d'inconvénient dans la bonne utilisation de ces méthodes, la directrice exécutive de SJS et Céline Nora Masiala les ont appelées à intérioriser ces méthodes afin d’éviter des grossesses non désirées.

L’avortement sécurisé pour évacuer les grossesses non désirées

Evoquant l’étape liée à l’avortement, elles ont indiqué qu'en signant le Protocole de Maputo qui établit la protection de la jeune fille, la République démocratique du Congo a autorisé l’avortement sécurisé. « Il y a plusieurs droits reconnus à la femme mais, nous prenons l’article 14, sur la santé sexuelle de la femme. Nous avons voulu nous réunir ici en vue de permettre à la jeune fille albinos d’avoir l’information », a expliqué Richine Masengo.

Les deux oratrices ont, en effet, rappelé aux participantes que conformément à ce protocole, l’avortement sécurisé, qui est autorisé, doit répondre à certaines exigences. Elles ont parlé notamment de la grossesse à risque, cas ou celle non désirée, arrivée à la suite d’un viol, de l’inceste, etc. Cet avortement sécurisé, ont-elles fait savoir à l'auditoire, doit être suivi par un médecin ou une personne qualifiée, se faire dans un endroit propre et selon des techniques recommandées que sont la méthode chirurgicale, l’aspiration ou la prise des médicaments recommandés.

Richine Masengo et Céline Nora Masiala ont, par ailleurs, recommandé aux jeunes filles albinos de s’informer davantage pour qu’elles prennent soin d’elles-mêmes et se protéger contre les maladies sexuellement transmissibles.

Certaines filles albinos ont également partagé leurs expériences et posé de questions d’éclaircissement. Satisfaits du partenariat entre les deux organisations, la directrice exécutive de l’ONG SJS et le président de la FMT, Alphonse Makiese Mwimba Texas, ont promis de travailler également ensemble sur d’autres questions, telles que l’autonomisation et l’entrepreneuriat de la jeune fille.

Les deux responsables ont salué cette initiative ainsi que la participation active des jeunes filles albinos membres de la FMT, qui, dans cette interaction, ont montré l’intérêt des sujets abordés pour chacune d’elle.

Notons que cette année, la Journée internationale de la jeune fille a été célébrée sur le thème « Les filles, une force libre et inaliénable ».

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Une vue de la salle lors de la matinée d'échange/Adiac

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