Sangha : les travaux de réhabilitation de la route Sembé-Ngbala-Bolozo ralentis

Lundi 9 Mars 2020 - 17:39

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Sur 112 km de route, 44 km seulement ont été réalisés par la Société industrielle et forestière du Congo (Sifco) depuis le lancement des travaux en novembre dernier.

Le constat a été fait lors d'une visite inopinée de ce chantier routier par le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Emile Ouosso, le 4 mars. Sur les lieux, à part quelques engins placés aux abords de la route, aucun technicien de l’entreprise attributaire du marché.

Alors que la durée des travaux d’aménagement de la route Sémbé-Ngbala-Bolozo a été estimée à six mois, l’entreprise Sifco traîne les pas. Et pour cause : matériel défaillant, problème d’approvisionnement en carburant, en témoigne les habitants du village Zouoba, situé à 45 km de Sémbé et 22 km de Ngbala.

Les travaux d’aménagement de la route Sembé-Ngbala-Bolozo (112 km) ne satisfont pas les habitants de ce village. « Les conducteurs ont le courage de travailler mais le défaut c’est la machine. Ce sont de vieilles machines, donc ils ne mettent pas du temps à travailler. Quand ils commencent la machine tombe vite en panne. Autre problème, le manque de carburant », a expliqué Matthieu Zab, habitant du village Zouoba, avant de poursuivre : « La façon de réaliser les travaux ne nous convainc pas. Partir d’ici à Ngbala la route est très mauvaise. Cela empêche même les motos de circuler. D’ici à Ngbala, les travaux ne marchent pas ».

Pour Raymond Biengoye, chef du village Zouoba par intérim, les travaux se déroulent « très bien ». Il déplore par contre les pannes récurrentes des engins. « Nous souhaitons que les travaux arrivent à leur terme, donc jusqu’à Bolozo, parce que nous étions enclavés. Aujourd’hui, la route est déjà ouverte et l’entreprise est sur le terrain. Nous sommes contents », a-t-il affirmé.

Avant l’ouverture de cette route, il était difficile de circuler librement. Pratiquer cette route était synonyme à un parcours du combattant. Zone forestière et enclavée, sol boueux en période de pluie, les conditions de circulation étaient déplorables comme l’explique le chef du village par intérim : « c’était pénible surtout en cas de maladie. Il fallait louer une moto à 15000 francs CFA pour aller à Sémbé. Nous étions vraiment enclavés. Depuis l’ouverture de la route, les taxis commencent à venir, de même que les commerçants. Aujourd’hui, il devient plus facile de se déplacer ».

Malgré cette lenteur d’ordre technique, le directeur départemental de l’équipement Rama Prophas Samba Louya a souligné que les travaux s’exécutent « normalement ». « L’entreprise Sifco a déjà travaillé sur 44 km en aménagement de la plateforme et quelques sections en latéritage. Ils ont déjà réalisé la première section ». Aussi souligne-t-il, « ce qui compte c’est le rendement. Les machines travaillent normalement. Il n’y a pas assez de problèmes. Nous avons roulé normalement sur le tronçon réalisé. La société est encore à pied d’œuvre », avant de souhaiter que le projet arrive à son terme.

Pour rappel, ce tronçon a déjà été réalisé par la société CIB, avant la reprise des travaux par Sifco. Depuis le redémarrage des travaux, 44km ont été réalisés avant d’atteindre Ngbala (23km) puis Bolozo.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: la délégation du ministère de l'Equipement sur la route en chantier

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