Coronavirus : « La peur », une épidémie dans la pandémie

Jeudi 26 Mars 2020 - 20:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

A l’heure de la crise sanitaire mondiale causée par le coronavirus (covid-19), de nombreuses informations circulent sur internet créant de la psychose auprès des populations. Un genre de comportement pouvant ralentir les efforts de sensibilisation et de lutte contre la pandémie.

Que ce soit sur Facebook, WhatsApp, Twitter ou Instagram, les réseaux sociaux pullulent d’information de tout genre en lien avec le coronavirus. Entre vérité manipulée, nouvelle dramatisée et fausses informations, les discours effrayants sont encore plus à redouter que le virus lui-même, en pensent certains internautes.

« Je suis écœuré par le manque d’humanisme de certaines personnes. Au lieu d’informer sur la pandémie, prodiguer la bonne conduite à tenir ou fortifier les populations à ne pas céder à la panique, nous voyons des publications insensées susceptibles d’attiser la peur. Et cela, pour quel but ? je l’ignore encore », fustige un internaute.

Avec la liberté qu’offre l’usage des réseaux sociaux, l’on doit se méfier de la recrudescence de discours haineux, racistes et à caractère régionaliste autour du coronavirus comme, « le génome du virus continue de se muter d’un pays à un autre… C’est ce que je craignais », « un autre virus pire que le coronavirus vient de faire son apparition en Chine », « l’Afrique doit se préparer au pire », « deux jours à la maison, on dirait deux ans », « à cause de sa cupidité, l’homme a créé sa propre fin du monde : coronavirus », « le président Félix Tshisekedi est positif au coronavirus », « le Congo continue d’être une passoire pour les malades de coronavirus », etc.

Par ailleurs, si la plupart du temps, la responsabilité des autorités publiques est pointée du doigt, leurs efforts ne sont que très peu considérés. Dans un post, peut-on lire, « dans les pays des autres au moins, les conditions sanitaires peuvent aider à la guérison des malades. Et chez nous ? Nous allons tous mourir ». Des propos virulents susceptibles d’attiser la panique qui échappent encore aux responsables des réseaux sociaux, malgré leurs efforts à vouloir éradiquer le phénomène.

Une part de responsabilité : adopter les bonnes attitudes

Fort des conséquences que peut avoir la peur sur la santé émotionnelle et mentale des populations, la part de responsabilité personnelle semble être indispensable au regard des difficultés à sanctionner tout abus des internautes sur la toile. Entre se lamenter et positiver, bon nombre de personnes pensent que l’optimisme aide à avoir des idées claires et donc à agir de façon citoyenne pour le bien de tous.

« Il est préférable de canaliser toute cette énergie, que nous utilisons pour faire courir des rumeurs, dans la sensibilisation contre le coronavirus de façon directe et sérieuse », estime Bénie Mandoko, étudiante en banque et finances.

Pour Georges Loubaki, afficher un comportement responsable renforcera les capacités à faire face au virus. « Faisons ce qui est mieux et préservons nos vies puisqu’au final personne n’a envie de mourir précipitamment », a-t-il ajouté, le sourire aux lèvres.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

Usage d'un réseau social/DR

Notification: 

Non