Covid-19 : l’ONU, le FMI et la Banque mondiale appellent à la solidarité avec l’Afrique

Lundi 20 Avril 2020 - 13:56

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Lors d’un événement virtuel de haut niveau organisé le 18 avril par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a réclamé « une solidarité exceptionnelle » avec l’Afrique pour l’aider à affronter la pandémie du coronavirus et ses conséquences sanitaires, sociales et économiques.

« Des moments exceptionnels exigent une solidarité exceptionnelle. L'un des tests les plus importants de cette solidarité mondiale est de se mobiliser avec l'Afrique pour une prospérité partagée du continent et du monde », a dit le patron de l’ONU lors de cet évènement intitulé « Se mobiliser avec l’Afrique » et auquel participait également l’Union africaine. Il a, en outre, salué les mesures prises par le continent africain face à la pandémie et a déclaré partager l’appel de nombreux dirigeants africains qui soulignent que c’est en gagnant la bataille contre le virus en Afrique qu’il sera possible de mettre fin à la pandémie partout dans le monde.

Le secrétaire général a noté que les ménages et les entreprises en Afrique subissaient des problèmes de liquidité et d'autres pressions avant même que le virus ne s'installe sur le continent. « La crise du développement a déjà frappé avant la crise sanitaire, mais maintenant les pays devront lutter contre les deux, avec des millions d’Africains supplémentaires plongés dans la pauvreté », a-t-il souligné.

Par ailleurs, Antonio Guterres a rappelé que pour faire face aux conséquences économiques et sociales dévastatrices, il faut un ensemble de réponses globales représentant un pourcentage à deux chiffres du produit intérieur brut mondial. S’agissant de l’Afrique, il a estimé que cela demande de mobiliser tous les partenaires. Par la même occasion, il a salué les mesures prises par le FMI et la Banque mondiale, mais en jugeant qu’il fallait faire plus. Alléger la dette est absolument crucial, selon lui, et il a salué les mesures prises par le G20. « C’est un début. Mais la gravité de la crise exige plus. De nombreux pays en développement sont très vulnérables et sont déjà surendettés, ou le deviendront avec la récession mondiale », a souligné le secrétaire général.

En Afrique, le ratio moyen de la dette par rapport au PIB est passé de 39,5% en 2011 à 61,3% en 2019. Le chef de l’ONU propose un cadre global en trois phases sur cette question de la dette. Premièrement, un blocage global de la dette pour tous les pays en développement qui n'ont pas accès aux marchés financiers et ne peuvent pas rembourser leur dette. Ensuite, des options plus complètes vers la soutenabilité de la dette avec des instruments tels que des échanges de dette et un mécanisme de dette pour les objectifs de développement durable. Et enfin, régler les problèmes structurels de l'architecture de la dette internationale pour éviter les défauts de paiement menant à des crises financières et économiques persistantes.

Yvette Reine Nzaba

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