Parlement : les députés invités à un examen minutieux du collectif budgétaire

Lundi 20 Avril 2020 - 16:54

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La troisième session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui s’est ouverte le 18 avril au Palais des congrès a inscrit à son ordre du jour huit affaires parmi lesquelles le projet de loi portant loi de finances rectificative 2020. 

Le premier vice-président de la chambre basse du parlement, Léon Alfred Opimbat, qui a ouvert les travaux, a invité les députés à un examen pertinent du projet de loi de finances rectificative. Selon lui, devant la montée exponentielle du coronavirus, les prix des matières premières ont connu une chute drastique. « Le prix du baril a dégringolé, les bourses se sont effondrées, l’économie mondiale est sinistrée… Aucun pays n’est épargné. Nous vivons une récession que l’humanité n’a jamais connu. Dans cette situation, nos ressources budgétaires ont fondu comme une peau de chagrin. Nous sommes tous, alors interpellés sans exception, les députés y compris à consentir d’énormes sacrifices », a-t-il déclaré.

Outre le budget rectificatif, les députés sont appelés également à examiner le projet de loi autorisant la ratification de la 4e phase de l’accord de financement pour le projet régional d’amélioration du système de surveillance des maladies en Afrique centrale entre la République du Congo et la Banque mondiale. Ils devront aussi se prononcer sur le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de financement du projet de riposte d’urgence au Covid-19 entre la République du Congo et l’Association internationale de développement (Banque mondiale).

Pour Léon Alfred Opimbat, les conséquences seront douloureuses. « C’est le prix à payer. La lutte contre le Covid-19 appelle la solidarité des peuples du monde. Les pays du centre doivent aider les pays de la périphérie. Le devoir de solidarité passe par la mise en place d’un plan Marshall pour l’Afrique : l’annulation pure et simple de la dette des pays africains », a-t-il ajouté.

Il est également inscrit le projet de loi portant approbation du contrat de partage de production Emeraude II entre la République du Congo, le Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et les sociétés Congorep S.A et Perenco Congo S.A et le projet de loi portant approbation du contrat de partage de production « Kombi-Likalala-Libondo II » entre la République du Congo, la SNPC et les sociétés Perenco S.A., Petro Congo S.A. et Africa Oil & Gas Corporation.

Les autres affaires concernent le projet de loi habilitant le gouvernement à édicter, par ordonnance, des mesures relevant du domaine de la loi, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 et celui déterminant les conditions de mise en œuvre de l’état d’urgence et de l’état de siège au Congo. « L’état d’urgence sanitaire déclaré sur toute l’étendue du territoire permettra au gouvernement de prendre toutes les mesures exceptionnelles nécessaires à la riposte à la pandémie du coronavirus. En raison de la progression de cette pandémie, proroger cet état d’urgence est une nécessité », a estimé Léon Alfred Opimbat.

Il a, par ailleurs, condamné l’insouciance et l’irresponsabilité de certains Congolais devant des mesures importantes prises par le président de la République et énoncées par le gouvernement. « Cette situation mérite correction. En effet, les statistiques qui nous sont présentées chaque jour prouvent la montée en puissance du virus. Après des cas d’importation, notre pays enregistre ces jours-ci de nombreux cas de contaminations locales. Nous devons sortir de l’effarement dans lequel la pandémie du Covid-19 nous a tous forgés pour réagir en conséquence sinon nous vivrons des moments des plus difficiles », a conclu le premier vice-président de l’Assemblée nationale.

Parfait Wilfried Douniama

Notification: 

Non