Sommet G5 -Sahel : Emmanuel Macron a fait le point avec ses homologues en Mauritanie

Mercredi 1 Juillet 2020 - 12:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Pour sa première sortie hors d'Europe depuis la crise de la Covid-19, le président français, Emmanuel Macron, a choisi Nouakchot; en Mauritanie, où il a fait le point sur la situation sécuritaire au Sahel. La France a déployé plus de 5 000 hommes dans cette région.

Le président français se trouve à Nouakchott, en Mauritanie, où il participe à un sommet du G5 Sahel. Il s'agit de faire le point sur la lutte antidjihadiste dans cette région du Sahel où sont déployés plus de 5 000 soldats français. Ce sommet se tient six mois après celui de Pau en janvier, où les six dirigeants, ceux du G5 Sahel (Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso et Mali), et de la France avaient décidé d’intensifier la lutte antidjihadiste face à la recrudescence d’attaques dans la région qui, mêlées à des conflits inter-communautaires, ont fait 4 000 morts en 2019, cinq fois plus qu’en 2016, selon l’ONU.

La région du Sahel s'enfoce dans la crise

Le sommet du G5 Sahel s’est ouvert alors que la région s’enfonce dans la crise. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, y était également pour manifester son soutien à la région en ces temps difficiles.
Y ont également pris part, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et la secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie, Louise Mushikiwabo.

L’alliance du G5, pour lutter contre le terrorisme, connaît des problèmes financiers depuis sa création. Ils se sont aggravés avec la pandémie de Covid-19, ravageant l’économie la région. Le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, qui assure actuellement la présidence tournante du G5, et ses homologues ont évoqué l’état d’avancement des engagements pris à Pau en janvier en présence des cinq chefs d’État du G5, incluant notamment la création de la Coalition pour le Sahel, alors que la France peine à convaincre les Européens de s'engager dans la lutte contre le terrorisme et soutenir le développement dans la région.

L'attente d'une coalition efficiente

La coalition vise à regrouper toutes les initiatives internationales de soutien au Sahel pour les rendre plus efficaces autour de quatre piliers : la lutte contre le terrorisme, le renforcement des armées nationales, l’aide au développement, et le renforcement de la présence de l’État sur les territoires où il n’est plus présent, comme au Mali. Sur le terrain, ces initiatives n’ont abouti à aucun résultat concret, tandis qu’Al-Qaïda, l’État islamique et leurs alliés locaux restent très actifs contre les forces internationales, les armées locales et la population civile. En fait, cette coalition devait être créée en avril dernier et rassembler une quarantaine de membres, principalement des pays africains et européens, ainsi que des organisations internationales. Entretemps, le monde a été touché par le coronavirus.

Une réunion bilatérale entre le président français et son homologue mauritanien a eu lieu, suivie d’un huis clos avec les autres chefs d’État du G5 Sahel. Le sommet doit s’achever avec la participation de la chancelière Angela Merkel et eu Premier ministre italien Josep Conté, le secrétaire général de l'ONU et le président du Conseil européen en visioconférence. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a déclaré que l’armée française défend  seule l’honneur et la sécurité de l’Europe, dans un message.

La dette des pays africains, un frein au développement

Quarante projets transfrontaliers qui devaient être concrétisés entre 2019 et 2021 dans le cadre du Programme d’investissements prioritaires (PIP) sont toujours en attente à cause du manque de fonds. Sur les 2 milliards d’euros promis, seuls 249 millions d’euros (12 %) ont été déboursés. Le Covid-19 n'a fait qu'aggraver les défis du Sahel. Le président mauritanien a indiqué que l’annulation de la dette africaine est nécessaire pour faire face aux conséquences de la pandémie. L’Union européenne a débloqué en avril dernier 15,6 milliards pour un plan de relance pour l'Afrique et d'autres partenaires européens touchés par la pandémie. Ce fonds de soutien n’inclut pas de nouvelles ressources.

Noël Ndong

Notification: 

Non