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Maintenir le cap dans la vigilance…

Mercredi 22 Juillet 2020 - 18:41

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A regarder de près, et sans minimiser les pertes en vies humaines, l’impact sanitaire du Covid-19 en Afrique n’aura pas connu le funeste destin qu’on lui avait prédit. Devant le constat inquiétant et, au demeurant, justifié de la propagation de la maladie, les hypothèses sur ses ravages ont été contredites ou revues à des proportions moins alarmistes. Rien d’infamant. Il ne s’agissait que d’hypothèses de travail.

  

A la réalité, l’économie mondiale en a subi un ralentissement qui a conduit certains pays à la récession. La multiplicité des situations et la gravité des effets du Covid-19 observés à travers le monde ont permis à chaque pays de prendre la vraie mesure des implications économiques de cette crise sanitaire. Il existe, certes, des disparités d’un pays à un autre dans la coordination de la riposte contre le Covid-19. Il convient, donc, de noter que les stratégies de relance et les mécanismes de financement des activités économiques  ne présentent pas de plans uniques. Chaque Etat élabore sa stratégie dans le souci constant de défendre ses intérêts. On l'a vu, récemment, lors du dernier sommet de l’Union européenne tenu à Bruxelles.

 

Dans notre pays, cette crise a pu mettre à nu quelques faiblesses. Mais elle a également révélé des forces sur lesquelles une nation peut consolider ses acquis d’unité et de solidarité. L’expérience nous montre que rien ne vaut, en cas de crise, le renforcement des structures d’opérationnalisation d’actions urgentes. En même temps, la préservation d’une vraie vision sur l’avenir a permis de créer un cadre de sauvetage de certaines activités. L’illustration en est donnée par l’organisation de l’ensemble des examens et concours sur tout le territoire congolais. C’est, là, une autre victoire sur le Covid-19 ; et tous les pays ne pourront en dire autant.

 

La gestion de l’incertitude causée par la crise sanitaire n’a donc pas détourné le gouvernement de ses actions habituelles. Bien au contraire, la poursuite à pas renforcés d’une activité multiforme est et demeure une nécessité. Mais deux axes principaux sont à l’œuvre actuellement : le développement des infrastructures économiques et sanitaires, et l’investissement dans le capital humain.

Dans le processus de déconfinement en cours, ces deux axes constituent la meilleure forme de résilience contre le Covid-19. Même si la maladie continue d’ôter des vies, notre consolation réside dans le dévouement du personnel soignant qui a permis d’en sauver beaucoup d’autres. Mais le combat n’est pas encore à sa fin. Le défi complexe à relever est de maintenir le cap sur la maîtrise de la crise économique. On continuera certainement de gloser sur l’effectivité des mesures appliquées, sur le respect ou non de ces prescriptions, ou encore sur les actions à accomplir. Certes beaucoup reste encore à faire, mais refuser de voir ce qui s’est déjà fait serait, simplement, un déni flagrant de la réalité.

 

 

Bélinda Ayessa

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Édition Quotidienne (DB)

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