Organisation citoyenne : la Socap a signé sa sortie officielle

Lundi 27 Juillet 2020 - 16:46

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La nouvelle-née de la société civile se donne comme mission de travailler en synergie avec les autres organisations existantes, en vue de défendre les aspirations de la population congolaise, en étant « à mesure d’accompagner ses membres dans la création des unités de production afin de les autonomiser dans la réalisation des objectifs qu’ils se sont assignés ».

La salle de fêtes de la Cathédrale du Centenaire protestant a connu une ambiance festive, le 27 juillet, après la fin de la période d’urgence sanitaire décidée dans le cadre de la riposte à la pandémie du coronavirus. C’était à l’occasion de la sortie officielle de la Société civile des avocats de la population (Socap) dont l’objectif se résume en vraie défense des aspirations de la population congolaise.

Cette solennité a été une occasion pour la direction de cette structure, conduite par Me Jean-Bosco Lalo, de réaffirmer la vision et la vocation de tous les membres de cette plate-forme d’organisations de la société civile, de travailler pour le bien-être de la population congolaise. Reconnaissant qu’il y a des ONG qui n’ont pas baissé les bras dans cette lutte pour le bien-être du peuple congolais, la Corap a admis rejoindre ses paires dans cet élan pour renforcer les dispositifs de ladite lutte. «La Socap vient aujourd’hui rejoindre le rang des combattants; moindre soit elle, la Socap espère constituer la goutte d’eau qui viendra contribuer au remplissage de la coupe (non remplir en elle seule et moins encore la faire déborder) », a souligné Me  Jean-Bosco Lalo, dans son mot.

Un travail en synergie

Pour cet activiste dont le nom est marqué en lettres d’or dans les annales de la société civile de la RDC, n’étant pas la première plateforme de la société civile congolaise, la Socap n’attend pas non plus être la dernière. Au regard de l’évolution du contexte historique et politique de la RDC, a-t-il indiqué, les uns  s’effaceront d’elles-mêmes pour laisser place aux autres qui viennent.

Selon Jean- Bosco Lalo, la Socap compte sur les autres organisations et plates-formes de la société civile congolaise pour son épanouissement et la réalisation de ses objectifs qui, du reste, sont très ambitieux. Aussi le nombre de membres ne constituera-t-il jamais, en elle seule,  la force de cette organisation, mais plutôt des actions à mener sur terrain. « Il serait  contra legem d’imaginer l’existence d’une société civile unique dans un pays démocratique, sinon ce serait comme  dans un parti état (olinga olinga te). Il est donc question de reconnaître que toutes les plates-formes, quelles que soient leurs dimensions, sont des associations sans but lucratif. Les regroupements se constituent selon les thématiques de travail, les aires géographiques d’intervention, quelquefois sur demande des bailleurs, ou de manière circonstancielle (unies par le sort) », a-t-il souligné.

Un objectif noble

La Socap voudrait, selon son coordonnateur national, « être à mesure d’accompagner ses membres dans la création des unités de production afin de les autonomiser dans la réalisation des objectifs qu’ils se sont assignés, sans prétendre se passer totalement des appuis des autres partenaires ». Pour y arriver, cette plate-forme a retenu quinze thématiques qui vont lui permettre d’atteindre ses objectifs. Il s’agit de l’Intérieur, de la Justice, des Finances, de l’Innovation technologique, de l’Economie, des Infrastructures et gestion d’espaces, de la coopération, de l’Energie et mines, du Travail, de l’Education, du Social, des Médias, de la Défense national, de Sports ainsi que de la Culture. Ces différentes thématiques correspondent aux départements qui vont conduire les actions de la Socap.

Brossant un tableau pratiquement sombre de la situation socio-politico-économique du pays, la Socap se veut, de l’avis de Me Jean-Bosco Lalo, un partenaire de l’Etat dans la conscientisation de la population pour la prise en charge de son avenir, en prêtant mains forte aux acteurs sociopolitiques dans la satisfaction de ses besoins quotidiens. Le coordonnateur national de la Socap a, dans ce sens, reconnu certaines avancées dans les décisions prises par le  chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, dont la récente ordonnance relative à la lutte contre la corruption. « La population congolaise étant la principale bénéficiaire de ces actions, la Socap s’engage à collaborer pour la réussite de cet objectif », a-t-il rassuré.

Une vision saluée par le ministre des Droits humains

Le ministre des Droits humains, André Lite Asebea, qui a participé à cette cérémonie, a encouragé la Corap dans cette mission qu’elle s’est donnée. Saluant l’action globale telle que conçue par la Socap, ce membre du gouvernement national a relevé que les droits humains correspondent à cette vision telle que relevée par cette plate-forme d’ONG, qui les voit dans toutes leurs thématiques. « Les droits humains ne sont pas seulement civils et politiques mais également économiques, culturels, social, etc. A chaque fois que nous parlons des droits humains, il faut les voir dans tous leurs thématiques », a dit le ministre André Lite, en appelant la Socap et toutes les autres structures de la société civile à se battre pour les droits économiques et sociaux de la population. A l’avenir, a-t-il notamment conseillé, nous devons considérer les textes, par exemple le Code minier, comme les textes du peuple et non du Palais du peuple.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: photo de famille du ministre Lite et le directoire de la Socap/Adiac

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