Education : la Conapepco au chevet des écoles privées du Congo

Vendredi 21 Août 2020 - 13:39

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La Convention nationale des promoteurs des écoles privées du Congo (Conapepco) a tenu, du 17 au 18 août, dans l’amphithéâtre du lycée de la Révolution de Brazzaville, des réflexions pour la survie des écoles privées. Organisés sur le thème « Révolutionner l’école privée congolaise pour une prise en charge décisive », les travaux ont été placés sous le patronage du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, représenté par son directeur de cabinet.

L’école privée du Congo souffre de plusieurs maux qui ne cessent de ternir son image. Ces difficultés sont d’ordre pédagogique, administratif, juridique, social et financier, dans l’exécution du programme avec l’école publique. Ce constat a engendré deux journées de réflexions mettant ainsi en action les promoteurs des écoles privées, venus des différents départements du pays,  pour examiner les stratégies  globales qui permettront à l’école de retrouver sa prestance et sa crédibilité.   

Interrogé sur les difficultés que connaît l’école privée restée  fermée pendant presque six mois face la parution de la pandémie du coronavirus, Prosper Mounkouka, président départemental de la Conapepco Bouenza, a levé le voile sur quelques entraves. « Nos enseignants du secteur privée  passent des moments difficiles parce qu’ils n’ont qu’un seul salaire que nous leurs donnons chaque fin du mois et, depuis que la pandémie sévit dans notre pays, ils n’ont  plus rien. Nous lançons donc un appel au gouvernement de prendre en compte  dans les task  forces le problème de ces enseignants des mois de mars, avril, mai et juin », a-t-il plaidé.

Et d’ajouter : « Le ministère doit avoir un œil sur les problèmes d’autorisation d’ouverture des établissements. Si la carte géographique ne permet pas l’installation d’un établissement à côté d’un autre déjà existant, le mieux serait de ne pas accorder l’ouverture des portes de cette école ». On comprend par-là que l’Etat congolais doit allouer aux écoles privées agrées qui le méritent des subventions leur permettant d’améliorer leur conditions d’existence, de travail  et subvenir  à leur besoins vitaux à l’instar de ce qui se faisait avant la nationalisation de l’enseignement au Congo. Ces subventions à octroyer devront également être alignées et inscrites au budget de l’Etat, ont suggéré les promoteurs lors des travaux.

Les débats tenus dans les ateliers ont, par ailleurs, abouti à des grandes conclusions. Sur  le plan pédagogique, la réunion a recommandé entre autres le redimensionnement du calendrier scolaire afin de tenir compte de la pandémie. Du côté administratif, les conférenciers se sont mis d’accord sur la délivrance en une seule fois et la gratuité des documents exigés par les administrations publiques  à l’égard des écoles privées. Quant à l’aspect juridique et social, les promoteurs doivent respectivement lutter contre toute forme de concurrences déloyales a partir des textes administratifs adaptés mais aussi d’encourager la création des mutuelles des travailleurs dans chaque école privées. Rappelons qu’à l’ouverture de la cérémonie, le président de la Conapepco, Clobert Ibinda, a fait savoir que l’heure était arrivé de redonner vie au secteur de l’éducation, conforment aux exigences du ministère de tutelle par le biais des textes mis en place chaque année.

Divine Ongagna

Légendes et crédits photo : 

Des participants aux travaux

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