Examen d’État : trois autochtones admis au BEPC dans la Lekoumou

Jeudi 10 Septembre 2020 - 15:00

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Beauchancy Malouono Tsiba, Cleche Sagesse Bambama Tsiba, et Valentino Ngono, sont les trois élèves autochtones qui ont été déclarés admis au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) session de 2020, à Bambama dans le département de la Lekoumou,  grâce au soutien de l’ONG " Espace Opoko" 

Présidée par Averty Delamizere Ndzoyi, l’ONG "Espace Opoko" a été créée en 2012. Elle a pour objectifs entre autres  de soutenir l’éducation des enfants autochtones de Bambama dans le département de la Lekoumou ; de créer des modèles et des ressources nécessaires aux jeunes issus des familles pauvres et les autochtones dudit district.  

Depuis  2012, Averty Delamizere Ndzoyi s’était  lancé dans des  activités de motivation et d’inscription des enfants autochtones à l’école. C’est en  2016, que cette ONG  a commencé à présenter les candidats autochtones  aux examens d’État. Cette année, il y a eu deux admis, premiers lycéens de l’histoire du district de Bambama. En 2017, deux admis. Pour l’année scolaire 2019- 2020, soit pour la troisième fois, l’ONG "Espace Opoko" a présenté quatre candidats autochtones au Bepc, trois d’entre eux ont été déclarés admis.

Averty Delamizere Ndzoyi a exprimé sa joie après cet exploit. « Je suis très satisfait des résultats. Au départ, tout le monde nous disait que les autochtones n’aimaient pas l’école et même devant les opportunités, les autochtones retourneront toujours dans leur milieu naturel. Les résultats que nous obtenons depuis 2012 nous prouvent le contraire. Il suffit de leur accorder les mêmes chances que les Bantous. », a-t-il déclaré.

Averty Delamizere Ndzoyi a précisé par ailleurs  que l’année passée, les deux premiers autochtones de l’histoire de Bambama ont été admis au concours des eaux et forêts. Les deux sont actuellement en deuxième année à l’École nationale des eaux et forêts à Mossendjo. L’ONG s’occupe de leurs frais de logement, de nutrition et de santé.

Pour l’année 2020-2021, l’ONG entend  augmenter les effectifs en ajoutant la communauté autochtone de l’Inde, dans le district de Komono. Ils passeront ainsi de soixante-dix élèves autochtones à leur charge à cent-deux.  "Espace Opoko" souhaite que ces lycéens autochtones soient pris en compte aussi par le ministère des Affaires sociales que par le  Programme alimentaire mondial. Cela permettra aux élèves de se nourrir, afin que l’ONG ne s’occupe plus que de ceux qui sont restés au collège et à l’école primaire dans leurs communauté.

Parlant des difficultés que l'ONG éprouve dans la réalisation de ses missions sociales , Averty Delamizere Ndzoyi a précisé  que depuis 2012, "Espace Opoko" ne fonctionne que sur fonds propres, des aides des partenaires ainsi que de celles du sénateur Jean Marie Ompebé.  « Nous ne serons plus en mesure de payer les loyers, la nutrition et les frais de santé des enfants qui iront au lycée et à Mossendjo », a souligné le président de l’ONG.

Abordant le point sur les projets, le président de l'ONG " Espace Opoko" a affirmé que son organisme est en train de préparer la rentrée scolaire 2020- 2021 de cent-deux élèves autochtones et soutenir ceux qui vont aller au lycée et à l’école nationale des eaux et forêts ; ouvrir un centre d’alphabétisation en milieu autochtone ; payer des enseignants bénévoles ; acheter un véhicule 4X4 pour le transport des élèves ; récolter des vêtements pour les enfants autochtones. L’ONG "Espace Opoko" collecte les livres sur toute l’étendue du territoire congolais pour le club de lecture Frederick Douglass de Bambama.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : les trois autochtones admis au BEPC (crédit photo/ DR)

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