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Quand les usurpateurs de titres refont surface !

Samedi 17 Octobre 2020 - 16:36

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On croyait qu’après maintes dénonciations dans les médias et autres moyens de communication, le phénomène d’usurpation de titres allait disparaître dans nos villes. Erreur ! Car il revient aux galops dans certaines de nos localités. Ces gens errent ici et là dans le seul but calculé d’escroquer des paisibles citoyens.

 Nous n’avons pas à nous intéresser dans ce billet d’humeur aux différentes causes qui occasionnent la réapparition fulgurante de ce phénomène, car elles sont multiformes. Nous souhaitons nous limiter à la dénonciation de ce phénomène et à la manière d’opérer de ces gens-là. Ces escrocs  portent des vestes plus larges que leurs épaules, en se passant pour des collaborateurs de telle ou telle personnalité ou autorité. Ces malfaiteurs s’introduisent malicieusement dans des familles et connaissent bien leurs besoins sociaux. Ils passent aussi leur temps dans certaines administrations pour avoir des plus amples informations sur des responsables de celles-ci. 

Ces gens se servent de certains référents et pièces de ces personnalités qu’ils trouvent on ne sait où pour réaliser leurs sales besognes. Des premières personnes à tomber dans les pièges de ces escrocs sont des parents qui ont des enfants qui sont à la recherche parfois des premiers emplois . « Je suis le conseiller du directeur général de la société Y, il y a un recrutement en vue, il suffit de m’avoir la somme de 100.000 FCFA pour que le dossier de votre enfant circule rapidement dans cette administration », disent-ils. Comme dit l’adage populaire : « Les oreilles d’un malade ne rejettent jamais un bruit qui parlerait d’un guérisseur ». Ces parents étant dans le besoin croient facilement à ces élucubrations.  

Ces propos, œuvres calculées, des usurpateurs sont devenus monnaie courante  ces derniers jours. En agissant ainsi, ils ne sont pas des collaborateurs des chefs mais  cherchent à être vite respectés et crus, puisqu’ils brandissent des moyens d’identification de ces chefs. A peine sorti de la période de déconfinement, un chef d’une organisation socio-politique que nous taisons le nom était surpris d’apprendre que certaines de ses pièces accolées à sa photo étaient utilisées par des tierces au motif qu’ils demandaient de l’argent pour un recrutement dans une entreprise de la place. Heureusement, les services de cette administration socio-politique ont pu démanteler ce réseau.  

Que ce soit à Brazzaville ou à Pointe-Noire, gare aux gens qui passent tout leur temps de maison en maison ou d’administration en administration avec des sacs fourre-tout qui ont comme contenus que des circulaires, arrêtés et décrets fictifs montés de toutes pièces associés aux identifiants des autorités. Ces escrocs parlent surtout des probables recrutements, ou soit se disent être capables de trouver une solution à un problème qui vous perturbe dans une telle ou telle administration. Ce sont des menteurs !  

Dans ce même ordre d’idées, une scène pareille s’est passée récemment dans une localité de l’hinterland. Un « perturbateur » public, qui a voulu se servir du nom et des référents téléphoniques d’une personnalité politico-militaire, a été pris en flagrant délit d’escroquerie. Cet usurpateur de titre se disait être au protocole du chef pour pouvoir influencer une décision dans un litige terrien. Ces agissements très dangereux peuvent envoyer facilement ces  délinquants  devant des tribunaux. Evitons donc de prêter nos oreilles à tout discours mielleux ou à tout bruit  « musclé ». Ces usurpateurs nous côtoient, soyons prudents !

 Faustin Akono

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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