Consultations des forces politiques et sociales : l’AETA tire la sonnette d’alarme

Samedi 31 Octobre 2020 - 16:54

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Sauf changement, c’est ce 2 novembre que débutent les concertations annoncées par le chef de l'Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

 

C’est, en tout cas, ce qu’a confirmé le porte-parole de la Présidence, Kasongo Mwema. Le comité technique mis en place pour préparer cette série de contacts est, d’après lui, très avancé. Ce qui augure des échanges républicains dont on espère qu’ils pourront replacer le pays dans le sens de la marche. A part les politiciens, Félix Tshisekedi va rencontrer plusieurs autres sensibilités sociales dans l’espoir de dégager un consensus national sur les questions qui fâchent dans un contexte où les partenaires de la coalition au pouvoir ne s’accordent plus sur plusieurs sujets lis à la gestion de l’Etat.      

Au niveau de la plateforme Agir pour les élections transparentes et apaisées (AETA), on a réfléchit sur les contours de ces consultations et l’on est arrivé à des conclusions formulées sous forme de mémorandum. D’après les experts électoraux réunis au sein de cette structure, la dernière adresse du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, à la nation est à la base de la situation de tension observée ce dernier temps au sein de la communauté nationale congolaise. Pour l’AETA, il est un fait qu’une grave crise généralisée menace actuellement le pays sur fond du bras de fer entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. L’ONG, qui stigmatise une nette volonté du chef de l’Etat de renverser l’actuelle majorité parlementaire et d’arrêter avec le schéma hybride d’un « président qui règne mais qui ne gouverne pas », l’exhorte à se rappeler les mérites de son légitime engagement politique pour la cause de la RDC dont l’intérêt pour l’amélioration des conditions sociales des Congolaises et Congolais ainsi que le combat pour la véritable démocratisation de la RDC.

Dans son mémo, l’AETA note également « la mise en accusation par le président de la République de la coalition FCC-Cach et, par ricochet, de son partenaire politique Joseph Kabila, comme vecteur du mal qui torpille l’action gouvernementale et hypothèque ainsi les droits fondamentaux des citoyens et l’avènement de l’Etat de droit ». Et d’ajouter que « l’Accord FCC-Cach est une convention privée qui impacte gravement sur les intérêts majeurs du peuple congolais : responsabilité partagée des deux partenaires en toute logique ». L’AETA dit, par ailleurs, « craindre que les consultations consacrent l’instauration d’un nouvel ordre institutionnel qui, à l’en croire, plongerait le pays dans une grave crise incontrôlable et qui consacrerait la mort de la démocratie congolaise et la destruction de ses acquis construits au prix de tant d’efforts ».

A titre de recommandation, cette structure exhorte au dévoilement du contenu de l’accord qui lie l’actuel chef de l’Etat et son prédécesseur. « Tant que l’on ne connaîtra pas le contenu de l’Accord régissant la coalition FCC-Cach, le succès de la démarche visant à reconstituer une éventuelle nouvelle majorité est quasi difficile voire impossible ce, au regard de l’histoire des accords politiques en RDC », peut-on lire dans le document.

Alain Diasso

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