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Enfin!

Mercredi 25 Novembre 2020 - 19:02

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Oui, enfin les choses se précisent du côté des Etats-Unis. La transition entre les équipes Trump et Biden, le 20 janvier prochain, est lancée. En dépit d’une avalanche de recours contre la victoire de son adversaire, le président sortant, Donald Trump a instruit son administration de se préparer à passer le témoin. A Washington, comme dans plusieurs autres capitales du monde, ces recours, infructueux pour l’essentiel, étaient perçus comme une volonté délibérée d’obstruer le processus de passation des pouvoirs.

Convaincu pour sa part qu’il finirait par prendre possession du bureau ovale de la Maison Blanche, Joe Biden s’est dit soulagé. Il n’avait néanmoins pas attendu ce dénouement pour annoncer la composition de son cabinet. Depuis soixante-douze heures, les alliés de Washington, ses rivaux et ses partenaires dans le cadre des relations bilatérales et multilatérales savent désormais à quels interlocuteurs ils auront affaire les quatre prochaines années.

Quand bien même l’Amérique reste un pays jaloux de sa posture de première puissance mondiale, avec Biden on s’attend à ce que le discours officiel et les méthodes changent plus ou moins radicalement. A commencer par ce grand retour dans le concert des nations, les Américains devant réoccuper les sièges qu’ils avaient abandonnés au sein du système des Nations unies notamment à l’OMS. Ou encore, la prestigieuse place qui était la leur dans l’Accord de Paris sur le climat.    

De fait, plus que sa garde rapprochée, Donald Trump savait à peu près que la cause était entendue. Mais comme il est un fin communicateur, son refus d’acter la victoire de Joe Biden était peut-être pour le moral de ses partisans. L'astuce a dû lui permettre d'amorcer le choc de la défaite qu’il n’avait pas envisagée malgré la multiplication de signaux contraires. Le fait qu'en quatre ans d'exercice, autant de hauts responsables de son entourage ont été ou remerciés, parfois sans façon, ou décidés de leur propre chef de le quitter n'était pas de bonne augure pour lui.

S’il déclare ne pas avoir dit son dernier mot, Donald Trump ne s'avoue pas moins vaincu puisqu'il a consenti de s'en aller. Aura-t-il la courtoisie de transmettre les rênes du pouvoir à Joe Biden, son successeur, dans la même ambiance solennelle que celle du 20 janvier 2017 quand il prit la suite de Barack Obama ? Ce sera sa dernière bataille contre lui-même sous l’arbitrage de l’opinion mondiale.

Les Dépêches de Brazzaville

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