VIH/SIDA : la couche féminine plus exposée à la maladie au Congo

Mardi 1 Décembre 2020 - 16:15

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Le gouvernement congolais a rendu publique une déclaration dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA, célébrée le 1er décembre de chaque année. Selon cette déclaration lue par le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, les femmes présentent un taux de prévalence supérieur à 3,7%  au Congo.

 

Placée sur le thème « solidarité mondiale et responsabilité partagée », cette journée offre l'occasion d’échanger sur la solidarité mondiale et le rôle que chacun doit jouer dans la riposte au SIDA au niveau mondial et local afin de mettre fin à l’épidémie.

Au Congo, les jeunes de 15 à 19 ans présentent un taux de prévalence estimé à 2,63%. Le nombre de personnes vivant avec le VIH est de 89.000 dont 82.000 adultes de plus de 15 ans, soit 92% et 7000 enfants, soit 8% de 0 à 14 ans.

Les nouvelles infections baissent lentement. Les estimations montrent que 5300 nouvelles infections ont été enregistrées soit 1200 enfants et 4100 adultes.   

Chez les adolescents et jeunes de 15 à 24 ans, le nombre de nouvelles infections est 4 fois plus élevé chez les filles que chez les garçons. Selon l’étude de sérosurveillance épidémiologique par poste sentinelle, le taux de prévalence des femmes enceintes est estimé à 3,6%.

La proportion des femmes reçues en consultation prénatale dépistées séropositives au niveau national se situe à 2,2% en 2019. La prévalence chez les professionnelles du sexe est en augmentation. Elle est passée de 7,5% en 2012 à 8,1% en 2018. Chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, le taux a doublé respectivement de 26,1% à 41,2%.  

En ce qui concerne, les personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut sérologique selon les statistiques de l’année 2019 à 50%. Celles vivant avec le VIH étaient sous traitement antirétroviral représentent 25% et 17% des personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral avaient une charge virale indétectable.

L’analyse des données épidémiologiques, estime le gouvernement, nécessite un changement de l’échantillon en orientant les efforts afin de relever les défis dans la mise en œuvre de la prévention combinée, la couverture de soins chez les femmes enceintes vivant avec le VIH, la pérennisation des intrants de dépistage du VIH et des thérapies antirétrovirales pendant la grossesse et l’allaitement.

L’engagement pris par le gouvernement en vue d’atteindre les objectifs 90-90-90 et de mettre fin au SIDA d’ici 2030 a permis d'élaborer des plans. Parmi ceux-ci, le plan d’accélération de l’atteinte des cibles vers 90-90-90 pour la période 2019-2020, le cadre stratégique national de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles 2019-2020 et le plan stratégique national de prévention du VIH chez les adolescents et jeunes pour la période 2020-2024.

« Le pays est en phase de finalisation du processus d’élaboration des nouvelles demandes de soumissions à adresser au Fonds mondial dans le cadre du prochain cycle de financement 2020-2022 et le cadre d’invertissement au SIDA avec l’appui de l’ONUSIDA. Ce nouveau cadre dotera le pays d’un instrument stratégique de planification financière, technique et opérationnelle. Il va permettre également une planification rationnelle des ressources consacrées à la lutte contre le VIH/SIDA », a indiqué le gouvernement.

Lydie Gisèle Oko

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