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Lundi 14 Décembre 2020 - 16:26

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Tout indiquait depuis plusieurs semaines que le nouveau président des Etats-Unis serait bien Joe Biden, mais seul le vote des « grands électeurs » pouvait confirmer cette élection dont Donald Trump contestait, et contestera d’ailleurs toujours bruyamment les résultats. Or c’est bien ce qui s’est passé hier à Washington lorsque le collège des grands électeurs a confirmé la nette victoire du candidat démocrate qui s’installera officiellement dans le mythique bureau ovale de la Maison Blanche le 20 janvier prochain.

 

Cette page pour le moins agitée de l’histoire américaine se refermant, il importe au plus haut point d’observer avec attention ce qui se passera tout au long des jours et des semaines à venir dans les cercles du pouvoir. Car ce qui va se jouer dans la capitale du plus puissant Etat du monde aura des répercussions politiques, diplomatiques, économiques, financières, militaires importantes sur la gouvernance mondiale : en raison, d’abord, du choix des femmes et des hommes que Joe Biden continuera d’opérer pour traduire en actes les grandes orientations du programme sur lequel il s’est fait élire ; en raison, ensuite, des réponses qui seront apportées à ses propositions par les autres « grands » de ce monde avant même qu’il prenne officiellement ses fonctions.

 

Sur le premier point, celui du choix des hauts responsables qui l’entoureront, la vision est déjà claire puisque Joe Biden a déjà constitué une équipe très aguerrie : Antony Blinken  au Département d’Etat , John Kerry comme Envoyé spécial sur le climat, Linda Thomas-Greenfield aux Nations unies, Lloyd Austin III au Pentagone, Avril Haines au Renseignement, Janet Yellen au Trésor, Jake Sullivan comme Conseiller à la Sécurité nationale, Alejandro Mayorkas à la Sécurité intérieure, Ron Klain comme directeur de son staff. Mais bien des postes importants restent encore à pourvoir.

 

Sur le second point, en revanche, rien n’est encore joué dans la mesure où les dirigeants des grandes puissances telles que la Chine, la Russie, l’Inde, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne attendent que des actes confirment, ou infirment les bonnes intentions du nouveau président. Etant donné l’héritage diplomatique et stratégique pour le moins agité que lui lègue Donald Trump, Joe Biden est observé par ses pairs avec la plus grande attention. Il va devoir faire preuve à leur égard d’une volonté d’ouverture, de dialogue, d’entente qui seule permettra d’effacer la mauvaise image de l’Amérique dont il hérite.

 

Plus que jamais donc la Maison Blanche doit être regardée, scrutée même à la loupe.

Les Dépêches de Brazzaville

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