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Pourquoi acheter des jouets chers aux enfants pour la Noël ?

Samedi 19 Décembre 2020 - 16:21

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On ne comprend toujours pas le contraste qui anime des parents à la veille de la fête de Noël. En tout cas, jamais un enfant n’a obligé à ses parents de lui acheter des jouets coûtant les « yeux de la tête », puisqu’en temps qu’enfant, il ne connaît toujours pas la capacité financière réelle de la poche de ses parents. Le constat est que ce sont toujours des parents par des gesticulations ostentatoires qui voudront avoir pour leurs enfants des jouets trop coûteux. Qu’est-ce qu’un jouet alors ?

La réponse à cette question, on pourra aller la chercher dans les différents écrits des psychologues de l’enfant. Tous reconnaissent que le jouet est avant tout un objet de plaisir pour un enfant. Et comme c’est relatif à l’âge, donc le jouet qu’un enfant de 2 ans blague avec, sera différent à celui que pourrait avoir un enfant de 12 ans même si ce sont des jouets de même nature. Le jouet est donc un objet qui évolue proportionnellement avec l’âge de l’enfant. En ce sens qu’il permet son éveil et son épanouissement psychique. « Les jouets participent grandement à l’éveil et au développement des enfants. Ils sont des objets différents selon que les enfants les découvrent en famille ou dans un lieu d'accueil. Ce sont les outils de l'enfance », a dit André Michelet.

Alors ceci étant, notons tout de même que les jouets sont appelés à être respectueux de l’environnement, ils doivent être sains pour les enfants, ils doivent permettre à l’éveil de l’enfant, ils doivent stimuler l’imagination de l’enfant, ils peuvent être un objet distrayant, bref des objets conçus exclusivement à être utilisés à des fin de jeu pour des enfants surtout de moins de 14 ans.

D’un côté, des parents se plaignent de la « dureté des temps », mais de l’autre côté, ce sont ces mêmes parents qui se précipitent dans les commerces de toute sorte pour acheter non pas des jouets comme tels, mais parfois des « articles » considérés comme jouets mais qui n’ont rien n’avoir avec des jouets des enfants. Alors où allons-nous parents ? Encore que certains parents se permettent d’acheter un vélo trop coûteux de 40.000 FCFA à 50.000 FCFA d’un mètre de hauteur à un enfant qui vient à peine d’avoir une année. Cet enfant ne montera jamais sur ce vélo à cet âge-là. Encore que son lien avec son jouet ne se créera jamais du tout. C’est un vrai gâchis financier pour un tel parent.

Sur le plan psycho-social, c’est-à-dire à la fois pour l’épanouissement et l’éveil psychique de l’enfant et ses rapports avec les autres, certains parents se trompent largement en allant acheter sans gêne aucun des jouets à caractère « agressif », du genre « épée », « couteau », « marteau », « fusil » et mêmes des objets personnifiés reprenant le portrait des acteurs violents de certains films. Et si l’on pose des questions à ces parents, tous disent que ces objets leur ont coûté cher et ils le font pour satisfaire leurs enfants. Est-ce que faire plaisir à l’enfant, c’est de l’orienter vers la violence ou bien c’est d’aller au-delà des dépenses non prévues ? Non !

Ce qui est bizarre, nombreux sont des parents qui préfèrent « gaspiller » de l’argent pour des jouets alors que ces mêmes enfants manquent parfois des ouvrages essentiels pour leurs scolarités. Le jouet, c’est un objet de plaisir pour l’enfant relatif à l’âge et rien ne dit qu’il faut coûte que coûte acheter un jouet cher pour manifester son affection à son enfant, de la poupée à 300 FCFA à la camionnette à 700 FCFA, tous sont des jouets. Nous parents, arrêtons cette propension ostentatoire qui nous ronge !

 

      

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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