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Et 2021 sera …

Dimanche 27 Décembre 2020 - 15:02

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Alors que s’achève une année 2020  qui fut pour le moins agitée en raison de la pandémie du coronavirus, de la montée des tensions entre les grandes puissances, de l’accélération du dérèglement climatique, de l’évolution quelque peu chaotique de l’économie mondiale, se poser la question de ce qui se passera durant l’année 2021 dont nous allons fêter l’avènement dans la nuit de jeudi à vendredi s’impose avec plus de force que jamais à tous les peuples de la Terre. Avec cette conclusion, aussi évidente qu’impérative selon laquelle l’espèce humaine va devoir enfin se mobiliser pour adapter la gouvernance mondiale aux exigences de ce temps, si du moins elle veut garantir sa survie à moyen et long terme.

 

Ce qu’ont démontré, en effet, les évènements ayant marqué l’année dont nous vivons les derniers jours, c’est bien que le système mis en place au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, il y a soixante-quinze ans, ne correspond plus aux réalités du temps que nous vivons. Il suffit pour s’en convaincre de considérer l’impuissance croissante dont fait preuve l’Organisation des Nations unies (ONU) qui avait été créée en 1945 afin de prévenir, dans le futur proche et lointain, les dérives ayant abouti au pire des conflits de l’Histoire avec ses soixante millions de mort, ses destructions massives et les atrocités de toute nature qui ont marqué à jamais l’humanité d’un sceau sanglant.

 

Qu’il s’agisse de prévenir ou de gérer les conflits entre les nations, de lutter contre les dérives en tout genre qui dressent les peuples les uns contre les autres dans plusieurs régions du globe, de protéger la nature qui nous entoure et dont la dégradation accélérée fait peser une menace mortelle sur chacun de nous, le bilan de la « machine » onusienne est, hélas, plus que négatif. Ceci parce que, d’une part, sa principale instance, à savoir le Conseil de sécurité, est géré par des puissances – les cinq membres permanents – que seul en réalité leur propre intérêt inspire ; et parce que, d’autre part, les cent quatre-vingt-neuf autres pays – dont les dix membres non permanents de ce même Conseil de sécurité – n’ont toujours pas pris la mesure de l’importance que leur confèrent dans le monde actuel leur poids démographique, les richesses naturelles qu’ils détiennent et leur place essentielle dans le combat pour la protection de la nature qui marquera à coup sûr le présent siècle.

 

Quitte à passer pour un doux rêveur, disons que l’année 2021 qui va débuter pourrait bien être marquée par une prise en compte globale du constat qui précède. Ceci parce que l’annihilation de l’espace et du temps que génèrent sur les cinq continents les nouvelles technologies de la communication va inévitablement placer un jour ou l’autre la question de la gouvernance mondiale au cœur des préoccupations humaines, faire prendre conscience à chacune et à chacun de nous du risque que porte en elle l’impuissance actuelle de cette même gouvernance héritée du siècle précédent, bref ouvrir toutes grandes les portes d’une réforme en profondeur d’un système qui ne répond plus aux attentes de l’humanité.

 

Il ne serait pas surprenant, tout bien réfléchi, que ce mouvement historique parte du monde émergent, c’est-à-dire de l’Afrique,  de l’Amérique Latine, de l’Asie du sud, de là donc où vit aujourd’hui plus de la moitié de l’humanité.

Jean-Paul Pigasse

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