Santé : pour le docteur Jean-Raoul Chocolat, la municipalisation du département de la Lékoumou résout les problèmes d’infrastructures sanitaires

Vendredi 2 Mai 2014 - 18:02

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Le directeur départemental de la Santé du département de la Lékoumou, Jean Raoul Chocolat, s’est exprimé récemment à l’occasion d’un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville

Selon Jean Raoul Chocolat, la politique gouvernementale, actuellement en cours de réalisation, consistant à doter chaque chef-lieu de département du pays d’un hôpital général constitue une grande avancée. « La construction en cours d’un hôpital général dans le chef-lieu du département de la Lékoumou Sibiti, suivie de la construction ou de la réhabilitation de plusieurs hôpitaux de base et de divers centres intégrés dans de nombreuses localités du département, mettra fin à l’évacuation des malades vers les grandes villes », a-t-il déclaré.

Il a expliqué que tous les programmes spécifiques de santé décidés par le gouvernement de la République — la prise en charge gratuite des cas de paludisme des enfants âgés de 0 à 15 ans et des femmes enceintes, la gratuité de la césarienne, la distribution gratuite des antirétroviraux et des antituberculeux — s’appliquaient rigoureusement dans le département de la Lékoumou. « Le département de la Lékoumou est composé de 20% de populations autochtones, dépourvues des moyens. La politique de gratuité est donc menée avec beaucoup plus de vigueur, car il faut tout mettre à leur disposition. Ces populations bénéficient de quatre campagnes médicales de prise en charge gratuite par année grâce à une stratégie avancée dans les lieux où ils vivent », a-t-il poursuivi.

Cependant, il a souligné l’insuffisance et le vieillissement du personnel soignant qui caractérise ce département. « Quatre médecins au total pour tout le département, c’est insuffisant. Il nous faut donc mettre en place des stratégies variées pour atteindre et soigner toute la population », a-t-il souligné.

Notons que le département de la Lékoumou, dont la population est estimée à environ 177 000 habitants, bénéficie d’une bonne couverture sanitaire. Avant le démarrage des travaux de la municipalisation, il se caractérisait aussi par la vétusté de ses infrastructures sanitaires.

Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

Le docteur Jean Raoul Chocolat (© Adiac).