Beni : le coordonnateur humanitaire plaide pour le renforcement de la protection des civils

Samedi 23 Janvier 2021 - 12:23

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Tout en regrettant que la situation de massacres, d’enlèvements et autres atteintes aux droits de l’homme dans la région de Beni  perdure depuis des années, dans la plus grande impunité, produisant des conséquences humanitaires préoccupantes,le coordonnateur humanitaire, David McLachlan-Karr,  appelle le gouvernement congolais à renforcer les mesures de leur protection.

Le coordonnateur humanitaire en République démocratique du Congo (RDC), David McLachlan-Karr, a dit fermement condamner les massacres, les enlèvements et autres atteintes aux droits de l’homme perpétrés cycliquement par les éléments armés dans le territoire de Beni à l’encontre d’une population civile impuissante. Appelant le gouvernement congolais à renforcer les mesures de protection, il regrette que cette situation perdure depuis des années, dans la plus grande impunité, produisant des conséquences humanitaires préoccupantes. « La situation est aussi alarmante qu’inacceptable. Je condamne fermement ces actes de violences qui contribuent fortement à augmenter la vulnérabilité des populations. J’exhorte les éléments armés à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à protéger les personnes comme les infrastructures civiles », a-t-il indiqué dans un communiqué du 21 janvier 2020 partagé par le bureau de l’Onu en charge de la coordination de l’aide humanitaire (Ocha).

67 mille personnes déplacées suite aux violences

Ocha rappelle dans ce document, en effet, que depuis novembre 2019, les violences se multiplient à Beni et se sont étendues sur les territoires frontaliers d’Irumu et de Mambasa, dans la province de l’Ituri. L’agence onusienne précise que les civils, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont la cible de violences répétées qui ont fait plus de cent cinquante morts entre le 11 décembre 2020 et le 10 janvier 2021 ainsi que plus de cent personnes enlevées et des blessés. Et de noter qu’au 10 janvier 2021, ce sont plus de 67 mille personnes qui se sont déplacées suite à ces violences persistantes. « La plupart d’entre elles sont hébergées dans des familles d’accueil - lesquelles subissent une pression sur leurs ressources et sont d’autant plus vulnérables - tandis que les autres populations déplacées vivent dans des écoles ou des églises, dans des conditions de vie particulièrement précaires », a noté Ocha.

A en croire ce bureau, le Coordonnateur humanitaire adjoint, Diego Zorrilla, effectuera, dans les jours à venir, une mission à Beni afin de renforcer la visibilité autour de cette crise et de mobiliser les acteurs pour assurer une réponse rapide aux populations qui ont été contraintes au déplacement, fuyant les atrocités perpétrées par les éléments armés. Parlant de ces populations, David McLachlan-Karr fait observer que celles-ci ont vécu l’horreur et leurs besoins humanitaires sont très importants. « Elles ont vu leurs proches se faire tuer et ont assisté impuissantes au pillage de leurs biens et à l’incendie de leurs habitations. Il faut leur apporter une assistance, car en plus du traumatisme subi, elles ont tout perdu dans leur fuite », affirme-t-il. Tout en rappelant que l’assistance humanitaire leur soit délivrée au plus tôt, il a noté que « les besoins de ces personnes déplacées et des familles hôtes sont immenses tant en protection, abris, en articles ménagers essentiels, en santé, en assistance alimentaire qu’en eau, hygiène et assainissement ».

Lucien Dianzenza

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