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Et le Fonds Bleu s’imposera …

Lundi 25 Janvier 2021 - 9:51

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Que le nouveau président des Etats-Unis Joe Biden ait signé mercredi dernier, dès son entrée dans le bureau ovale de la Maison Blanche où il travaillera pendant les quatre prochaines années, le décret qui réintègre son pays dans l’accord de Paris sur le climat n’a rien d’étonnant. Tout au long de la campagne électorale qui lui a permis de l’emporter sur son rival républicain, Donald Trump, le candidat du parti démocrate n’avait pas cessé, en effet, de promettre au peuple américain qu’il ferait à nouveau de son pays l’un des acteurs principaux de la bataille vitale que constitue pour l’humanité tout entière, la lutte contre le dérèglement climatique.

Le fait, cependant, qu’il ait signé en priorité ce décret alors que son pays fait face aux terribles effets de la pandémie du coronavirus envoie un signal fort, très fort même, à la communauté mondiale. Parfaitement mis en scène et relayé aussitôt sur les cinq continents par les grands médias, ce geste a démontré que la nation la plus puissante et la plus riche de la planète va mettre tout en oeuvre dans les  années à venir afin de réduire les gaz à effet de serre qui menacent l’air que nous respirons tous, afin de stopper la fonte des neiges sur les deux pôles qui provoque une hausse dangereuse du niveau des mers sur tous les continents, afin de  réduire les déchets de toute nature que l’homme rejette au risque de détruire la faune et la flore qui l’entourent, bref et pour dire les choses de façon encore plus simple afin de protéger l’espèce humaine contre ses propres déviances.

Dans ce contexte très positif il est clair que l’attention du nouveau président des Etats-Unis se portera sans délai sur les deux grands  poumons de la planète que sont le gigantesque Bassin de l’Amazone, le très vaste et très riche Bassin du Congo dont Brazzaville et Kinshasa occupent le cœur.

Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, ayant adopté l’attitude négationniste de Donald Trump à l’égard de la protection de la nature et laissant dévaster les forêts amazoniennes au risque de détruire les forêts de cette région stratégique de la Terre il y a très peu de chances pour que le message envoyé par Joe Biden soit entendu par les autorités de ce pays. Mais comme les présidents des deux Congo, Denis Sassou N’Guesso et Félix Tshisekedi, sont des défenseurs actifs de la lutte contre le dérèglement climatique, de la défense des forêts, de  la protection des tourbières où se stocke  l’essentiel du  carbone  les actions qu’il entreprendra seront soutenues avec force par cette partie de l’Afrique.

Pour dire les choses de façon encore plus directe la présidence de Joe Biden  peut et doit  permettre au Fonds Bleu du Bassin du Congo, dont les fondations ont été posées à Oyo il y a quatre ans, de s’imposer à l’échelle planétaire comme l’un des principaux acteurs du programme de protection de la nature lancé à Paris lors de la COP 21 le 12 décembre 2015. Il revient donc maintenant à celles et ceux qui  dirigent cette institution d’agir à Washington, au cœur donc du nouvel Exécutif américain, afin d’en convaincre le nouveau locataire de la Maison Blanche et sa vice-présidente Kamala Harris.

Toutes les conditions sont en effet  réunies aujourd’hui pour faire de cette partie du monde l’un des moteurs de la lutte contre le dérèglement climatique.

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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