Economie mondiale/Covid-19 : une perte de plus de 10 000 milliards de dollars

Lundi 25 Janvier 2021 - 11:45

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La crise économique que traverse actuellement l’économie mondiale est la plus grave depuis la seconde guerre mondiale. Dans ses dernières prévisions, la Banque mondiale prévoit que le PIB mondial n’atteindra que près de 84 000 Mds$ en 2020 et 87 000 Mds$ en 2021, soit une perte cumulée de plus de 10 000 milliards de dollars par rapport à la situation qui aurait prévalu sans pandémie.

Le coût économique total de la récession pourrait être encore plus élevé du fait des effets à long terme sur l’investissement et l’éducation.

Une perte de richesses supérieure à10 000 milliards de dollars en 2020 et 2021

La Covid-19 a bouleversé la vie de l’humanité depuis son apparition en Chine à la fin de l’année 2019. Sur le plan économique, la Covid-19 est à l’origine de la plus grave crise depuis au moins la Seconde Guerre mondiale. Devant le développement de la pandémie et la mise en œuvre de mesures sanitaires contraignantes pour l’économie, la Banque mondiale(BM) a, récemment, révisé ses prévisions. Elle anticipe désormais une chute de l’activité économique mondiale de 4,3 % en 2020, suivie d’un rebond estimé à 4 % en 2021.

Selon les dernières estimations de la BM, le PIB mondial pourrait ainsi atteindre respectivement 84 023 et 87 384 milliards de dollars en 2020 et 2021. Sans pandémie de Covid-19, le PIB mondial aurait été respectivement  de 89 993 et 92 333 milliards de dollars, soit une perte cumulée de plus de 10 000 milliards de dollars. Ces 10 000 milliards de dollars sont autant de richesses non créées du fait de la pandémie. Ils correspondent peu ou prou à deux années de PIB de l’Allemagne !

Des pertes de richesses touchant l’intégralité de la planète

Une des caractéristiques de la crise économique actuelle est de toucher la quasi-intégralité des pays du globe. La zone géographique la plus touchée est l’Amérique latine/Caraïbes. Suivent ensuite le Moyen-Orient et l’Afrique du nord et la zone euro. Cette dernière apparaît ainsi plus gravement touchée que les États-Unis, par exemple, notamment du fait d’une récession plus sévère en 2020, avec un recul de l’activité économique anticipé.

La zone de l’Asie de l’est/Pacifique est celle qui devrait le moins souffrir, en termes économiques, de la pandémie de Covid-19, avec une perte de richesses cumulée d’environ 8 % du PIB de 2019, alors que même que la zone devrait connaître une croissance positive en 2020 et en 2021 avec une progression du PIB respectivement de 0,9 % et de 7,4 %. 

Les effets à long terme de la récession actuelle

La perte de richesses évoquée jusqu’ici n’est que l’impact « immédiat » de la crise économique que nous traversons. Etant donné l’ampleur de la récession actuelle provoquée par la Covid-19, et bien qu’il soit encore trop tôt pour le quantifier, il est fort probable qu’elle continue à avoir un impact sur l’économie mondiale au-delà de 2023, année au cours de laquelle l’économie mondiale devrait avoir retrouvé son niveau d’activité d’avant la pandémie de coronavirus.

Le premier facteur à prendre en considération ici est l’éducation. La maladie actuelle perturbe les systèmes éducatifs à travers le monde. En outre, l’investissement privé tend à être plus faible au cours des récessions, tandis que les mesures de soutien à l’économie réduisent la marge de manœuvre des Etats en matière d’investissement public. Enfin, une récession peut avoir des effets négatifs sur le rythme des innovations, sur le niveau de la demande globale ou encore les échanges internationaux. Il s’agit d’autant de facteurs susceptibles d’alourdir le coût économique de la récession actuelle.

 

Noël Ndong

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