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Et le Pape François …

Mardi 2 Février 2021 - 16:01

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Le moins que l’on puisse dire, après avoir lu mot par mot, ligne par ligne, phrase par phrase le « Message » sur les élections de mars 2021 que les Evêques du Congo diffusent aujourd’hui et que nous résumons dans les colonnes de ce quotidien, est bien que le fait de confondre la morale et la politique, la religion et la gouvernance publique ne saurait être perçu, à la veille d’une échéance électorale majeure, de façon positive par l’opinion publique congolaise  dans son ensemble.

 

Certes, les partis et les formations qui prônent la non tenue, le 21 mars prochain, du premier tour de ce scrutin se réjouiront sans doute avec éclat que les autorités catholiques de notre pays aient choisi de se ranger  bruyamment à leur côté dans le  rejet du calendrier fixé par la Constitution, mais la majorité de la classe politique et les nombreux citoyens qui la soutiennent depuis des années en seront évidemment choqués. Ceci d’autant plus que les arguments avancés pour justifier ce rejet sont très précisément ceux que l’opposition dite « radicale » avance depuis des mois.

 

Qu’il nous soit permis, à nous qui observons la scène congolaise et qui rendons compte jour après jour sans les déformer des faits qui marquent le temps présent, qu’il nous soit donc permis d’écrire qu’en se rangeant clairement au côté d’un camp politique les évêques du Congo projettent de l’Eglise catholique l’image dépassée, obsolète, que le Pape François s’attache à effacer depuis sa prise de fonctions au sommet du Vatican le 13 mars 2013. Ayant lui-même vécu des temps difficiles en sa qualité d’archevêque de Buenos Aires, la capitale de l’Argentine, le successeur de Benoît XVI sait mieux que quiconque à quel point la politique peut perturber l’action humaine de l’Eglise catholique et c’est pourquoi il s’emploie non sans mal à en moderniser aujourd’hui les structures.

 

Dans le temps très particulier que nous vivons, nous Congolais et de façon plus générale nous Africains, il revient aux grandes religions, qu’elles soient monothéistes ou polythéistes, de se concentrer sur les questions essentielles dont dépend le progrès humain : la liberté, la démocratie, l’éducation, la fraternité, le dialogue, la santé.  Et, par conséquent, d’éviter de s’enfermer dans des débats politiques qui ne peuvent qu’écorner, salir même leur image.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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