Libye : les élections nationales fixées au 24 décembre

Mardi 2 Février 2021 - 11:21

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Au deuxième jour de conclave, les délégations libyennes ont fixé le calendrier de la tenue des élections nationales, mais la quête d’une autorité de transition se poursuit.

Depuis lundi, 75 délégués libyens sont réunis à Genève, sous l'égide de l'Organisation des nations unies(ONU), pour choisir un Premier ministre et un conseil présidentiel: ce nouvel exécutif aura pour tâche de diriger le pays jusqu’aux élections, en décembre prochain.

Au début de la réunion, l’émissaire provisoire de l’ONU pour la Libye a salué une « résolution admirable » des 75 membres du Forum sur le dialogue politique libyen

« Vous avez fixé de façon indélébile le calendrier de la tenue des élections nationales au 24 décembre de cette année. Cette décision a été saluée par une écrasante majorité de vos compatriotes, et c'est un engagement qui doit être honoré à tout prix », a déclaré Stephanie Williams, représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies pour la Libye.

Ces cinq jours de discussions à Genève débutent, alors que la rivalité bat son plein à Tripoli entre Fayez el-Sarraj, le Premier ministre démissionnaire du Gouvernement d'union nationale (GNA), et Fathi Bachagha, l’actuel ministre de l’Intérieur.

Depuis dimanche, les milices fidèles à Fayez el-Sarraj ont une nouvelle fois refusé le processus politique initié par l’Organisation. Des centaines de véhicules militaires ont ainsi convergé vers Tripoli, appelant Fayez el-Sarraj à former un nouveau gouvernement d’union nationale.

Le camp de Fathi Bachagha, candidat le plus en vue pour le poste de Premier ministre a aussitôt réagi avec des milices venues de Misrata. Cette tension entre les milices de Tripoli et Misrata n'est pas nouvelle, et pourrait bien fragiliser le dialogue en cours à Genève.

Le dernier rapport sur la Libye met en garde contre un échec possible du processus politique. Selon les experts de l’organisation International crisis group, les différentes factions armées « possèdent les moyens politique, militaire et financier » pour « spolier le vote de Genève ou refuser ses résultats ».

Josiane Mambou Loukoula

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