Positiver

Ce n'est un secret pour personne. Les semaines qui nous séparent de l’élection présidentielle du 21 mars vont mobiliser davantage les acteurs politiques et la société civile autour de ses enjeux. Continuité ou alternance, au Congo, comme ailleurs dans le monde, le mot de la fin revient toujours au souverain primaire, le peuple.

En la circonstance, le devoir qui incombe aux candidats durant la campagne électorale est d'exposer et défendre leurs projets de société pour ceux qui en ont un, les autres pouvant se contenter d'égrener les points forts de la politique qu'ils comptent mettre en œuvre si la chance leur sourit de se faire élire par leurs compatriotes.

De tels engagements ne peuvent être défendus que si chacun de ceux qui prendront la course finale, dans quelques jours, crée les conditions d'une certaine tolérance dans le discours qu'il prononcera dans le cadre de ce scrutin. Contrairement aux échéances électorales passées où les principaux candidats déclarés de l'opposition appelaient au boycott des opérations préélectorales, cette fois le ton est différent.

Ils invitent leurs partisans à s'inscrire massivement sur les listes électorales et réclamer le moment venu leur carte de vote pour accomplir leur devoir civique le jour du scrutin. Beaucoup ont choisi de positiver la compétition pacifique attendue.

Seul bémol à cette mobilisation d'ensemble le fait que la plupart des partis politiques du pays ne vivent que le temps des rendez-vous électoraux. On peut alors logiquement se demander si la culture de l'inscription sur les listes électorales est une chose ancrée dans la conscience des militantes et militants qui parient sur la victoire de leurs champions.