Télécommunications : le Congo et la RDC signent un accord de coordination des fréquences

Jeudi 25 Février 2021 - 16:52

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce)  et l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arptc) de la République démocratique du Congo (RDC) ont procédé le 25 février 2021 à Brazzaville, à la signature d’un accord de coordination des fréquences des réseaux mobiles aux frontières des deux pays.

Signé entre Louis-Marc Sakala et Christian Katende, respectivement directeur général de l’Arpce et président du collège de l’Arptc, l’accord s’articule autour de deux points essentiels : les critères de partage des ressources en fréquences et la définition des paramètres techniques communs, s’appliquant aux réseaux 2G, 3G et 4G.

La décision, a souligné Louis-Marc Sakala, devra ainsi permettre aux administrations des deux pays, dont les capitales sont les plus proches au monde, un accès équitable au spectre de fréquences dans les zones frontalières.

Selon les termes de ce document élaboré lors de l’atelier des experts des deux pays sur la question de coordination des fréquences aux frontières, les 19 et 20 novembre 2020 à Brazzaville, les opérateurs de téléphonie de chaque pays devront prendre les mesures nécessaires, afin que leurs stations de base, utilisant des fréquences non préférentielles, ne causent plus aucun brouillage préjudiciable aux stations du pays voisin, où ces mêmes fréquences sont attribuées de manière préférentielle.

Traitant par ailleurs la problématique de la disparité technologique qui constitue, selon les deux institutions, une exception à examiner au niveau de chaque pays, l’accord n’a pas manqué d’indexer fortement les brouillages préjudiciables entre le Congo et la RDC et le roaming accidentel. Sur ce point, le document signé en présence des experts, oblige les opérateurs d’orienter les antennes parallèlement au fleuve pour les sites qui sont en bordure.

Pour les réseaux 3G et 4G, l’accord de coordination prévoit la possibilité d’utilisation des fréquences « sans coordination préalable, si le niveau de champ ne dépasse pas la valeur seuil indiquée dans l’accord, sur la frontière et à l’intérieur du pays voisin ».

La mise en œuvre de cet accord de coopération prévoit, en effet, une feuille de route, assortie d’un plan stratégique couvrant les années 2021 et 2022. Au cours de la cérémonie de signature, les deux autorités de régulation se sont engagées à effectuer régulièrement les mesures de champs électromagnétiques, afin de s’assurer du respect des seuils fixés dans l’accord.

L’Arpce et l’Arptc ont par ailleurs promis de notifier tout changement intervenu sur le plan national de fréquences et toute nouvelle attribution, d’aviser tout brouillage préjudiciable en vue de trouver des solutions adaptées, et de fixer le seuil minimal à respecter par les opérateurs dans le cadre du déploiement de leur réseau.

Les deux régulateurs doivent enfin, dans le cadre de la mise en œuvre de ce document, annoncer officiellement l’accord de coordination aux opérateurs en leurs accordant un délai de trois semaines pour le début de l’implémentation, la durée des travaux étant fixée à un mois.

Ce nouvel accord de coordination, qui fait suite à celui signé par les deux autorités de régulation à Kinshasa en septembre dernier, s’inscrit dans un cadre de concertation, en application, par les deux pays, des dispositions pertinentes du Règlement des radiocommunications (RR) qui portent sur la méthode de gestion du spectre à utiliser pour faciliter le processus d’assignation de fréquences aux services de terre dans les zones frontalières.

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

1- Marc Sakala et Christian Katende lors de la signature de l'accord 2- Photo de famille des deux autorités de régulation

Notification: 

Non