Itie : le Congo a encore des efforts à fournir

Mercredi 3 Mars 2021 - 14:15

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Le conseil d’administration international de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) a félicité la République du Congo pour des progrès enregistrés notamment dans la mise en œuvre de la norme de 2016. Toutefois, un délai de dix-huit mois a été accordé au pays, pour corriger des insuffisances constatées dans le déclenchement  du processus.

Le secrétariat permanent de l’itie au Congo, conduit par Florent Michel Okoko, a donné cette information le 2 mars à Brazzaville, lors d’un atelier national de sensibilisation aux conclusions du conseil d’administration de l’Itie relatives à la seconde validation du Congo.

« Le but de l’atelier était de s’adresser aux institutions, à la société civile y compris la presse pour informer sur ce qu’entreprend l’Itie. Certes on fonctionne depuis quelques temps, mais, on a encore quelques déficits d’information », a indiqué Lecas Atondi-Momondjo, consultant à l’Itie.

En dépit de l’amélioration de la transparence des informations sur les licences, des ventes de pétrole brut, des transactions liées aux entreprises d’Etat et de la contribution du secteur extractif à l’économie nationale, de l’amélioration de la fiabilité de ses divulgations, le Congo devra prendre des mesures correctives qui seront évaluées dans le cadre d’une troisième validation prévue en mars 2022.

Il s’agit, en effet, pour le Congo de garantir l’existence d’un environnement propice à la participation de la société civile au processus Itie; veiller à ce que chaque collège soit représenté au sein du groupe multipartite issu de la société civile, des entreprises et du gouvernement.

Le pays devra veiller à ce qu’une description des critères technique et financier évalués lors des transferts de licences dans les secteurs minier, pétrolier et gazier soit publiée ; garantir la divulgation publique des règles et pratiques courantes régissant les relations financières entre le gouvernement et les entreprises publiques, y compris la divulgation des transferts, des bénéfices non repartis, des réinvestissements et du financement par des tiers.

La vérification de l’existence des accords afférents à la fourniture de biens et services, la publication d’une explication relative à la répartition des revenus extractifs, en espèces ou en nature non enregistrée dans le budget national ainsi que le débat public font aussi partie des recommandations du conseil d’administration international de l’Itie.

« En ce qui concerne le débat public, nous n’avons pas suffisamment déployé les efforts pour aller vers les populations et leur donner l’information sur ce qui se fait. Car, nous avons enregistré  des difficultés liées à la conjoncture. Une nouvelle équipe a été mise en place et elle envisage de descendre sur le terrain  pour la sensibilisation», a rassuré le consultant.

Outre la communication sur les mesures correctives, le secrétariat permanent de l’itie a aussi exposé sur : l’Itie et sa mise en œuvre au Congo; la procédure de validation; le projet de mise en œuvre du registre des bénéficiaires effectifs et les évolutions de la norme Itie.

Rappelons que c’est en 2008 que la République du Congo a été reconnue comme pays conforme à l’Itie.

Il convient de signaler que cet atelier national a été organisé par le projet de réformes inétégrées du secteur public, cofinancé par le Congo et la Banque mondiale.

 

 

Lopelle Mboussa Gassia

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