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Sprint final

Samedi 6 Mars 2021 - 16:40

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Meetings par-ci, carnavals par-là, libations et autres gestes philanthropiques comme ces moments ont habitué les Congolais depuis bientôt trois décennies, la nation congolaise tout entière vibre au rythme de la campagne électorale qui précède le scrutin présidentiel du 21 mars. Avant cette date consacrée au vote de la population civile, militaires, gendarmes et policiers auront quant à eux, comme le dispose la loi électorale, exercé leur droit civique quatre jours auparavant, le 17 mars. Qu’on ne s’y méprenne, ce sont des citoyens à part entière qui voteront en leur âme et conscience.

Pendant deux semaines, les sept candidats en lice sillonneront le territoire national pour échanger, expliquer, convaincre du bienfondé de l’engagement qu’ils ont pris de solliciter les suffrages des Congolais. Au-delà des rassemblements populaires au cours desquels, souvent, les aléas de la technique et le tohu-bohu inhérent à ces mobilisations constituent un casse-tête pour la diffusion des messages, le passage de chacun des concurrents devant les médias audiovisuels publics sera une autre phase cruciale de cette campagne électorale.

Ceux qui les suivront en ces occasions particulières analyseront chacun de leurs propos, pèseront et soupèseront chacune de leurs intonations ; ils verront s’ils sont capables de promesses nobles pour la cause nationale, s’ils ne les dresseront pas les uns contre les autres ; si au lieu de dévoiler leurs projets de société, ils passeront le temps d’antenne qui leur est imparti à ramer à contre-courant du vivre-ensemble que demandent les filles et fils du pays, à ne pas fixer l’opinion de leurs potentiels électeurs sur ce qu’ils comptent faire s’ils sont élus. Les gens les prendront au mot.

Contrairement à la présidentielle de 2016, caractérisée par une forte tension entre les candidats, les retrouvailles de cette année paraissent se tenir dans un contexte apaisé. Les Congolais espèrent enfin qu’au terme du processus et quel que soit l’élu, leurs regards seront tournés vers 2022, année de renouvèlement des mandats des députés à l’Assemblée nationale. Dans le cadre de la vie démocratique ce rendez-vous-là est aussi important que celui qui le précède car, il décide du rapport de forces au sein de l’hémicycle.

Les Dépêches de Brazzaville

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