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Sur le quinquennat à venir

Samedi 13 Mars 2021 - 17:04

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Alors que le premier tour de l’élection présidentielle approche à grands pas il n’est pas inutile de souligner le fait que les cinq années à venir marqueront à coup sûr un tournant majeur dans l’Histoire de l’Afrique centrale en général et donc du Congo en particulier. Autrement dit que le choix des électrices et des électeurs, ce dimanche,  ne concernera pas seulement la gestion et la gouvernance nationales, mais aura des effets importants sur l’évolution de cette partie du continent qui y occupe une position stratégique à tous égards.

 

Expliquons-nous sur cette réflexion.

 

Le Bassin du Congo, dont les deux Congo occupent le cœur, connaîtra tout au long de la présente décennie  un essor sans précédent. Ceci parce que, d’une part, il détient tous les atouts nécessaires – populations jeunes, volontaires et dynamiques, ressources naturelles aussi amples que variées, territoires vastes et encore peu exploités, fleuve immense doté d’affluents multiples – et parce que, d’autre part, les puissances extérieures au continent centrent désormais leur attention sur cette partie de l’Afrique dont le développement s’annonce spectaculaire.

 

Pour tirer les justes profits de ces actifs très divers, l’Afrique centrale va cependant devoir s’organiser mieux qu’elle ne l’a fait jusqu’à présent même si des progrès notables ont été effectués ces dernières années dans le rapprochement, la coopération des Etats et des gouvernements. Avec au cœur de ce mouvement l’intégration économique, sociale, financière, commerciale, sécuritaire sans laquelle aucun progrès durable ne serait possible; et, par conséquent, la fusion progressive des différentes communautés nationales qui se sont construites pas à pas depuis l’accession  des pays du Bassin du Congo à l’indépendance.

 

Placée comme Washington aux Etats-Unis, Bruxelles dans l’Union européenne, Beijing en Chine, Moscou en Russie ou New Delhi en Inde au centre de ce très vaste et très riche ensemble humain, Brazzaville sera appelée tout naturellement à en devenir un jour ou l’autre la capitale politique, diplomatique, stratégique. Une carte que les plus hautes autorités congolaises ont posée sur la table du jeu sous-régional tout au long des dix dernières années et dont Kintélé s’impose comme le symbole avec son Centre international de conférence, son Université panafricaine, son Stade olympique.

 

Au-delà donc des raisons internes qui conduiront les électrices et les électeurs à voter dimanche prochain pour l’un ou l’autre des candidats en lice, ces mêmes électeurs et électrices doivent prendre en considération la poursuite de ce grand dessein qui placera Brazzaville et le Congo au cœur de la puissante communauté régionale dont les fondements ont été posés et sont dès à présent bien visibles. Observer donc avec attention ce que diront  à ce propos les candidats à la magistrature suprême avant la fin de la campagne électorale en cours.

 

Alors que s’approche à grands pas le scrutin présidentiel mieux vaut, en effet, ne pas perdre de vue cet enjeu majeur dont dépend pour une large part le destin du Congo.

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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