Faune: l'éléphant de forêt d'Afrique en danger d'extinction

27-03-2021 13:15

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Il a beau être le plus grand animal terrestre, la destruction de son habitat et les braconniers ont décimé la population d'éléphants d'Afrique. L'éléphant de forêt est même menacé d'extinction.

L’éléphant Loxodonta cyclotis, plus petit que son cousin des savanes et vivant essentiellement dans les forêts d'Afrique centrale et de l'ouest, a vu sa population chuter de 86% en 30 ans et il est désormais considéré comme en danger critique d'extinction, a mis en garde l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) cette semaine, dans une mise à jour de sa liste rouge des espèces menacées. La population des éléphants de savane (Loxodonta africana) a pour sa part plongé d'au moins 60% ces 50 dernières années, et se retrouve classé en danger.

Il y a 50 ans, environ 1,5 million d'éléphants sillonnaient toute l'Afrique, mais le plus récent recensement des grands mammifères en 2016, n'en dénombrait plus que 415.000. "Ce sont vraiment des baisses marquées", explique Benson Okita-Ouma, de l'ONG Save the elephants et co-président du groupe des spécialistes des éléphants d'Afrique au sein de l'UICN. "C'est le monde entier qui doit réaliser que nous sommes sur une pente escarpée, en termes de survie de ces éléphants", insiste-t-il.

Les éléphants de forêt occupent aujourd'hui seulement un quart de leur territoire originel et les populations les pus importantes se trouvent au Gabon et au Congo. L'éléphant de savane préfère pour sa part un habitat plus ouvert en Afrique sub-saharienne.

La chute du nombre de spécimens pour les deux espèces s'est accélérée depuis 2008, quand le braconnage pour les défenses en ivoire s'est intensifié, pour atteindre son apogée en 2011. Et même si le phénomène a perdu en intensité, il continue de menacer les éléphants. Pour Benson Okita-Ouma, plus inquiétant peut-être est la destruction de l'habitat des éléphants pour augmenter la surface des terres agricoles ou l'exploitation forestière. "Si nous ne planifions pas correctement notre exploitation de la terre, il y aura des formes indirectes de mort" même si nous devions stopper le braconnage et autres abattages illégaux.

Le rapport met, toutefois, l'accent sur des aspects positifs, comme les succès en matière de conservation au Gabon et au Congo dans des zones protégées bien gérées. Dans le sud de l'Afrique, le nombre d'éléphants de savane est aussi stable voire en croissance dans la zone de conservation transfrontalière du Kavango-Zambèze. Plusieur pays africains ont également montré la voie ces dernières années, prouvant qu'on pouvait inverser la tendance.

La pandémie a elle aussi un impact sur les efforts de protection de la nature en privant les pays des revenus du tourisme qui servaient à financer en partie ces efforts. A l'inverse, la chute de l'activité humaine a permis aux éléphants de recoloniser certaines zones, dont l'activité humaine les avait chassés.

D'après AFP

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