Opinion

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Terreur

Mardi 30 Mars 2021 - 18:42

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Ce qui se passe aujourd’hui dans le nord du Mozambique, où la ville de Palma a été attaquée, puis conquise au terme de trois jours de combat par l’Organisation Etat Islamique, provoquant la mort de dizaine d’êtres humains, sonne comme un avertissement général pour l’Afrique équatoriale tout entière. Il démontre, en effet, que les fanatiques de l’Islam sont bien décidés à imposer leur loi meurtrière sur toute l’étendue du continent, mais aussi qu’ils sont organisés, équipés, armés pour mener à bien cette lente et terrible conquête.

 

Au-delà donc des dégâts provoqués par cette opération, en particulier l’abandon au moins provisoire du mégaprojet gazier conduit par la puissante compagnie Total, il convient de s’interroger sur le danger que fait apparaître en pleine lumière la descente de l’Islamisme radical vers le grand Sud. Redouté depuis des années par les observateurs de la scène africaine, il vient de se concrétiser de façon accablante et même si les Djihadistes seront tôt ou tard contraints de se replier, la façon dont ils ont agi pour prendre le contrôle de Palma donne une idée précise de leur capacité de nuisance.

 

L’attaque spectaculaire qui vient d’être menée contre la ville de Palma se reproduira à coup sûr dans différents pays sans doute plus vite qu’on ne le croit. Menée sur la côte Pacifique de notre continent au terme d’une préparation minutieuse que personne, apparemment, n’avait su déceler cette opération se répètera tôt ou tard sur la côte Atlantique avec comme cible les ports par où transite l’essentiel du commerce de l’Afrique centrale. D’où la nécessité de prendre dès à présent les mesures qui mettront cette partie du continent à l’abri de telles attaques.

 

Dans un semblable contexte la seule façon de combattre le mal est de le prévenir. C’est-à-dire anticiper collectivement les agressions qui pourraient se produire et mettre en place sans tarder les dispositifs qui permettront de neutraliser les organisations criminelles qui les préparent. Le temps est donc venu pour les deux Congo, pour l’Angola, pour la Guinée équatoriale, pour le Gabon, pour le Cameroun de réfléchir ensemble à la prévention des attaques dont on peut être certain que les extrémistes se préoccupent dès à présent.

 

Faire de la sécurité du golfe de Guinée l’un des enjeux majeurs de la décennie en cours et des décennies à venir est vital pour chacun de nous.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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