Santé : double impact de la Covid-19 sur l’assurance maladie universelle

Jeudi 8 Avril 2021 - 17:06

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La pandémie a ralenti l’avancement des travaux devant déboucher sur la mise en œuvre effective de l’assurance maladie universelle. Cependant, certains aménagements amorcés dans les structures sanitaires dans le cadre de la prise en charge de la Covid-19 contribuent à la réalisation du projet sanitaire.

Plusieurs mois en arrière, le gouvernement prévoyait de rendre opérationnel le régime de l’assurance maladie universelle l’année qui vient de s’écouler. Un projet social permettant aux couches sociales, notamment les plus démunies d’accéder aux services de santé sans entrainer des dépenses financières excessives. L’objectif est en effet triple : équité dans l’accès aux soins, qualité suffisante des services offerts, pas de risques financiers. « Nous devons être à la hauteur des exigences que nous impose l’opérationnalisation de l’assurance maladie universelle en apprêtant les structures de santé pour satisfaire les assurés », déclarait la ministre en charge de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo, lors de la revue des plans annuels de travail des structures sous tutelle, en janvier 2020, à Gamboma dans les Plateaux.

La pandémie est arrivée par la suite. Plus moyen de poursuivre avec la même vitesse les travaux devant aboutir à l’opérationnalisation du projet dans les délais. L’urgence sanitaire étant la riposte à la Covid-19. Ainsi, il y a l'augmentation de la capacité litière (624 lits), l'opérationnalisation de cinq laboratoires publics et privés, l’acquisition des équipements médicaux, la redynamisation de la surveillance épidémiologique… La dynamique impulsée, au moment fort de la crise sanitaire, est non négligeable dans la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle qui devrait atteindre au moins 70% de la population dans les deux premières années qui vont suivre son opérationnalisation tel que le prévoyait le vice-Premier ministre en charge de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa.

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Seulement, les restrictions causées par la pandémie n’ont pas permis aux acteurs impliqués dans le processus de travailler à plein régime pour finaliser les textes fixant les modalités de la mise en œuvre de ladite assurance. Il s’agit, entre autres, de la détermination du panier des soins de référence, des actes médicaux à prendre en compte ainsi que leur tarification conventionnée, des modalités de prise en charge des assurés sociaux, de la fixation des taux de cotisation…

Le 13 juillet dernier, un atelier de restitution des travaux des experts de l’unité de préfiguration de l’assurance maladie s’est tenu à Brazzaville, à huis clos, sous l’égide du Premier ministre, Clément Mouamba. Cette unité est chargée d’évaluer et de définir les niveaux de soins de santé, d’élaborer le budget, de déterminer le coût de fonctionnement… « Le processus se fera dans la méthode, la rigueur et sans précipitation avec la volonté inébranlable pour l’aboutissement du projet social dans le délai », déclarait le chef du gouvernement à cette occasion.

Au stade actuel, la date exacte de la mise en œuvre de l’assurance maladie n’est pas connue. Certaines sources indiquent que les efforts se poursuivent sans relâche non seulement pour y parvenir mais aussi en apportant des réponses à plusieurs problèmes qui minent le secteur sanitaire de façon générale. Avec le nouveau quinquennat qui commence sous peu, le dossier sera sans nul doute une des priorités sanitaires y compris la finalisation des hôpitaux généraux dans les douze départements du pays qui va dans le sens de la concrétisation de ce projet socio-sanitaire tant attendu.

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

L'acquisition des équipements intègre la mise en œuvre de l'assurance maladie universelle

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