PME : la possibilité d’une amnistie fiscale en étude

Samedi 10 Avril 2021 - 17:44

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La mesure concernerait les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) nouvellement créées et s’appliquerait sur une durée de deux à trois ans. Au regard de la prolifération de cette catégorie d’entrepreneurs sur l’étendue du territoire national, il devient impérieux d’arriver également à une définition harmonisée du concept « PME » pour mieux contrôler le secteur toujours sous l’emprise de l’informel.

Lorsqu’on représente plus de 80 % du tissu économique, on est considéré forcément comme un acteur majeur dans la vie nationale. Même si nous parlons de la plus petite des entreprises du pays, on estime, toutefois, leur nombre aujourd’hui à plus de deux millions sur l’étendue du territoire national. En 2015, le secteur financier disposait de plus de trois millions de comptes actifs. Selon les statistiques bancaires, 80 % des propriétaires de ces comptes étaient des MPME. Ces données suffisent à comprendre tout l’enjeu autour d’une catégorie professionnelle souvent négligée dans les différentes projections de développement officielles et non officielles.

Le 8 avril , un pas important a été franchi dans le cadre de la promotion de cette catégorie d’entrepreneurs. En effet, l’Agence nationale de promotion des investissements (Anapi) et la Fédération nationale des artisans, petites et moyennes entreprises congolaises (Fénapec) ont décidé de signer un protocole d’accord de collaboration. L’objectif visé est de renforcer la synergie entre les deux structures autour des questions relatives à l’amélioration du climat des affaires et à la promotion des investissements des MPME en RDC, Quoique les efforts aient été entrepris pour faire passer ce secteur de l’ombre à la lumière, il faut reconnaître un réel enlisement des actions gouvernementales.

A ce stade, les difficultés persistent au niveau de la prévalence de l’informel, du faible appui au développement des MPME, de l’accès difficile au financement, de la complexité de la parafiscalité et de la poursuite des tracasseries. Ensemble, l’Anapi et la Fénapec passent outre les pesanteurs, et décident de miser sur les atouts du secteur dont le potentiel reste sous-exploité. Au regard de leurs missions respectives, ces deux structures connaissent évidemment les problèmes des MPME. Cette proximité leur donne même un avantage certain pour bénéficier d’une oreille attentive du gouvernement de la République toujours en quête de la stratégie miracle pour faire participer cette partie du Congo au développement national. Ce « front commun » va permettre un travail efficace de plaidoyer auprès des autorités publiques. L’Anapi et la Fénapec organiseront des activités communes pour recueillir les doléances des opérateurs membres de la Fénapec, les examiner et proposer des solutions appropriées dans le cadre du dialogue public-privé. Il est attendu un plan d’actions et un chronogramme de mise en œuvre. Nous y reviendrons.

Laurent Essolomwa

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