Entrepreneuriat : une conférence sur le concept « Entreprendre avec zéro FCFA »

Lundi 19 Avril 2021 - 17:38

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 Co-animée  par Armand Kani Okoko, Nelson Cishugi et Carrel Vouidibio respectivement, directeur général de My pamu group, associé gérant lopango et technicien d’entreprise, la rencontre a eu lieu le 17 avril à Pointe-Noire.

Selon Armand Kani Okoko,  le concept « Zéro franc » est utilisé lorsqu’on n’a pas recours aux financements traditionnels des institutions bancaires ou financières. Pour entreprendre avec zéro FCFA, il y a préalablement quatre étapes à respecter, notamment trouver votre marché ; préparer un objectif financier raisonnable ; proposer un produit ou un service vendable et  commencer maintenant à vous améliorer par la suite, On peut commencer, par exemple, à exercer la petite commission dans l’agence de nettoyage: laver et repasser les vêtements à domicile, être un influenceur numérique et autres. « Entreprendre, c’est commencer à faire quelque chose pour devenir son propre chef, pour le challenge et pour donner du sens à sa vie. Souvent les entrepreneurs sont  des anciens salariés en quête de sens dans leur vie. Entreprendre permet de faire ce que l’on désire vraiment car, étant son propre chef et libre,  il est réellement possible de faire des choix », a-t-il signifié.

Pour sa part Nelson Cishugi a expliqué qu’il faut cependant différencier le concept entreprendre de celui de créer une entreprise. On peut selon lui entreprendre sans nécessairement avoir une entreprise. « Entreprendre signifie il faut juste se donner les moyens, croire en soi et savoir sur quoi vous devez commencer. « Généralement les gens veulent commencer grand et gros pour entreprendre, ils ont tous envie d’être super riche alors qu’il faut aller étape après étape pour mieux entreprendre ou créer un jour son entreprise », a martelé l'orateur.

De son côté, Carrel Vouidibio a rappelé que l’entrepreneuriat maintenant représente un véritable levier économique, les jeunes représentent presque 70% de la population congolaise et l’insertion à la Fonction publique des jeunes devient de plus en plus un problème. En termes de flux monétaire, le secteur informel représente actuellement un milliard de francs CFA en République du Congo. C’est le secteur informel qui fait vivre le secteur formel. « Le statut d’entreprenant existe légalement depuis 2014, il a été mis en place par l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique. Une fois vous obtenez le statut d’entreprenant, vous cessez d’être dans le secteur informel par ce que l’entreprenant peut faire le choix de cotiser pour sa Caisse nationale de sécurité sociale, d’avoir un numéro d’identification unique en vue d’obtenir un dossier fiscal complet et ouvrir un compte bancaire. C’est très difficile de travailler avec une société avec le statut d’informel », a-t-il déclaré.

  

         

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: Tribune officielle de la conférence

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