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Dans la fièvre de l’attente

Lundi 26 Avril 2021 - 16:30

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Lors de son discours d’investiture au Palais des congrès, le 16 avril dernier, le président de la République avait annoncé les grands chantiers qu’il entend engager pendant les cinq prochaines années, dans le cadre de la mise en œuvre de son projet de société « Ensemble, poursuivons la marche » qui se muera en programme du gouvernement attendu dans quelques jours ou semaines. Désormais, tout le pays attend de connaître les femmes et les hommes en qui le président de la République placera sa confiance pour sa mise en œuvre. Ce programme va de la création d’emplois, notamment une agriculture modernisée, à l’amélioration de l’économie en passant par la lutte contre la corruption et les antivaleurs, sans oublier les questions sécuritaires du pays.

Depuis le 16 avril, jour de cette annonce, la cité est réduite à des conjectures de toutes sortes dont la plus probable est que le président de la République devra s’entourer des collaborateurs dignes de confiance, pour la mise en œuvre de ses intentions contenues dans son projet de société pour conduire le navire Congo sur les rives du développement. Le gouvernement du précédent mandat avait été celui de la jeunesse et du genre. En sera-t-il de même pour celui en attente ? Il n’est pas certain que cet agencement fasse encore recette. Car, les défis auxquels le président a promis de s’attaquer sont énormes.

Le projet de société du président de la République a séduit et épousé les aspirations de tout un peuple. C’est pour cette raison qu’il a massivement adhéré à sa vision, en le reconduisant à la tête du pays pour un nouveau mandat de cinq ans. Ainsi, les Congolais qui rêvent d’intégrer la nouvelle équipe gouvernementale devraient avoir à cœur cette lourde responsabilité. La nomination au poste ministériel devrait être vue comme un effet induit, quand on sait que leur première mission est de faire que leurs compatriotes, sur l’ensemble du territoire national, trouvent leur compte dans les actions qu’ils mèneront au nom et sur les instructions du président de la République.

À tous les niveaux, les ministres qui auront la mission de traduire dans les faits les engagements du président devraient être des véritables patriotes en montrant l’exemple de l’amour de la patrie, surtout que l’une de leurs missions sera de mettre un terme aux antivaleurs sous toutes les formes.

Le pays traverse une crise économique conjoncturelle. Le gouvernement devrait donc avoir à cœur de remettre les Congolais au travail pour sortir le pays de la crise. Cela implique, qu’en leur qualité de leaders, ils devraient activement travailler à arrêter l’arbitraire et le trafic d’influence qui sont source de frustrations dans les administrations entrainant, de ce fait, la baisse du rendement. Il est essentiel, pour cela, de garantir la neutralité administrative dans la pratique gouvernementale.

En somme, pour ceux qui aspirent aux postes ministériels et attendent de célébrer le bonheur d’être promus, ceux-là ne devraient pas oublier qu’à juste titre, le peuple attend de voir qu’ils soient véritablement ses serviteurs. C’est la seule attente qui vaille la peine.
 

Valentin Oko

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Édition Quotidienne (DB)

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