Diversification de l’économie : le Figa bientôt en phase opérationnelle

Mardi 11 Mai 2021 - 18:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le directeur du Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des très petites, petites et moyennes entreprises et de l’artisanat (Figa), Armel Fridelin Mbouloukoué, a annoncé, au cours d’un échange avec la presse, le démarrage imminent des activités de cette structure dans les volets garantie et accompagnement.

Etablissement public administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, le Figa bénéficie d’un capital initial de quinze milliards FCFA. Le but étant d’assurer l’activité de garantie des prêts auprès des banques. Pour alimenter le fonds, le gouvernement a accordé 20% de la taxe unique sur les salaires et les bénéfices des prestations du fonds, en plus des financements attendus des partenaires, dont la Banque mondiale.

« Je remercie le gouvernement de nous avoir encouragés pour aller sur le marché monétaire afin de mobiliser ces fonds. A ce jour, nous avons mobilisé 1/3 de ces fonds. Le reste, je pense qu’avant la fin de la saison sèche nous allons réunir les 15 milliards FCFA. …D’ici à la fin de ce mois, nous allons commencer avec le volet garantie et accompagnement », a annoncé Armel Fridelin Mbouloukoué.

Le Figa qui a lancé officiellement ses activités en janvier, repose sur trois piliers : l’impulsion, la garantie et l’accompagnement. L’impulsion a pour objet de soutenir les porteurs de projets ; la garantie vise à résoudre le problème lié à l’accès au financement ; et l’accompagnement consiste à pallier les difficultés de développement des bénéficiaires résultant des faiblesses relevées dans la conduite des affaires. Ainsi, après avoir défini les règles de gouvernance, l’institution vient de recruter les directeurs centraux en attendant la création des directions départementales à travers le pays.

Le plan d’action du Figa prévoit, pour un premier temps, le soutien de cent entreprises par an. Il peut garantir jusqu’à présent 100 millions FCFA mais sa garantie se situe à 50%, l’autre part étant supportée par les banques.  

Réduire les importations

Dans la mobilisation du fonds initial, le Figa a bénéficié du soutien de la Banque centrale d’autant plus que l’une des vocations du fonds est de réduire les importations alimentaires au niveau national et de lutter contre l’inflation. « Dans le cadre du Congo, le chiffre avancé est de 700 milliards FCFA. Alors si nous produisons, nous allons exporter et la Banque centrale ne va plus perdre ses réserves de change. Lorsque nous importons en devises, la Banque centrale est obligée de faire sortir ses devises, cela baisse les réserves de change », a-t-il dit.

Le directeur général du Figa a également rappelé que sa structure n’a pas de distinction ou de priorités actuellement. « Tous les secteurs qui concourent à la création de richesse au niveau de notre pays sont les bienvenus au Figa. Nous avons justement une attention particulière au niveau de l’agriculture, l’agro-alimentaire, la petite industrie, les services », a expliqué Armel Fridelin Mbouloukoué.

Né des cendres du Fonds de garantie et de soutien aux PME, le Figa est une institution financière à part entière. « La meilleure façon de faire est de passer par les banques pour éviter certaines erreurs que nous avions connues par le passé. Cela rassure tout le monde », a rappelé le directeur général du Figa.

Pour lui, le fonds est actuellement en discussion avec la Commission bancaire de l'Afrique centrale en ce moment pour qu’il ait une pondération favorable. « Nous allons prendre les jeunes qui ont de bonnes idées pour faire en sorte que leurs projets soient bancables. Une fois qu’ils ont construit leurs entreprises, ils peuvent aller à la banque de leur choix demander des financements», a assuré Armel Fridelin Mbouloukoué. 

Il a, par ailleurs, précisé que le Figa ne finance pas les projets, mais apporte la garantie au niveau des banques. Il s’agit d’un modèle qui permettra à l’Etat de diversifier l’économie, d'accroître ses recettes fiscales ; d'amener de bons clients au niveau des banques et de participer à l’amélioration du climat des affaires.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Armel Fridelin Mbouloukoué entouré de ses collaborateurs/Adiac

Notification: 

Non