Les choix

Celui opéré par Honoré Sayi, qui était jusqu'à une date récente député Upads de Dolisie 2, dans le Niari, fait des vagues. Le président du groupe parlementaire de la principale formation politique de l'opposition congolaise à l'Assemblée nationale est, en effet, depuis le 15 mai, ministre de l'Énergie et de l'Hydraulique. Il hérite d’un secteur sensible comme le sont beaucoup d'autres au Congo en raison, surtout pour celui-ci, de sa dimension sociale.

Donner l'eau et l'électricité aux ménages, faire en sorte que l'offre soit pérenne et de qualité n'est pas chose facile dans notre pays en dépit des efforts considérables fournis par les autorités nationales pour promouvoir diverses infrastructures dans ces deux domaines. Honoré Sayi dont on suivait avec intérêt les prises de parole à la chambre basse du Parlement en tant qu’opposant va devoir se mettre au travail dans les habits de gouvernant.  

Après avoir, en quelque sorte soldé le contentieux avec son parti, le 18 mai, au cours d'un secrétariat national convoqué pour la circonstance, Sayi a réitéré son vœu de répondre à l'appel de la République pour servir. Sans garder une dent dure contre le mouvement politique qu'il aura loyalement servi des décennies durant. Pour cela, il n'a pas voulu s'étendre en explications sur le fait d'avoir été approché par le pouvoir ou pas. Le vin est tiré…

Les appels, qu'ils viennent du ciel ou du voisinage peuvent être de nature irrésistible surtout quand on y a cru. Sous d'autres cieux aussi, on assiste à des rapprochements du genre de celui qui vient de se produire sous nos yeux. L'essentiel pour les acteurs concernés est d'en assumer pleinement la responsabilité. Et aussi, à la fin de l’exercice, savoir répondre du bilan. Honoré Sayi ne dérogera sans doute pas.