Inhumation de Guy Brice Parfait Kolelas : des violons ne s’accordent pas

Lundi 14 Juin 2021 - 13:31

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Bientôt trois mois que Guy Brice Parfait Kolelas est décédé et il n’est toujours pas enterré. Chaque fois que l’inhumation est programmée, elle se heurte à des débats de procédures judiciaires ou familiales.

Alors que sa famille biologique avait programmé son inhumation pour le vendredi 11 juin à Paris, après que l’avocat Yassine Bouzrou a sollicité et obtenu un permis d’inhumer auprès du procureur, d’autres aléas notamment l’opposition de certains frères ont conduit à l’ajournement des obsèques. Un ajournement justifié, entre autres, par des propos fallacieux de Kiass Kiakouama qui agite les réseaux sociaux à propos du « flou entourant la mort de Parfait Kolelas », selon ce dernier.  

Les autorités congolaises que d’aucuns accusent d’avoir empoisonné Guy Brice Parfait Kolelas seraient-elles autant naïves pour accepter de faire évacuer le prétendu empoisonné en France, sachant pertinemment qu’en y trouvant la mort, le corps serait autopsié et leur forfait mis au grand jour ? En effet, certains parents du défunt pensent que la thèse de l’empoisonnement a pris de l’ampleur, parce que ceux qui savaient la vérité, à l’instar de son épouse Nathalie Kolelas, ont préféré garder le silence.  

C’est au nom de la manifestation de la vérité que d’autres prélèvements effectués sur le corps du défunt ont été scellés, afin que quelques ayants droit qui le voudront poursuivent les investigations de façon à mettre en évidence des substances non détectables à l’étape actuelle ; bien que les résultats de l’autopsie aient écarté les pistes de l’empoisonnement.

A la lecture du communiqué de maître William Bourdon, on sent que le juriste semblait redéfinir le fait de la cause, convaincu d’expérience que la contre-autopsie demandée ne donnerait pas de résultats contraires à la précédente. Bourdon s’était arrangé d’autres portes de sortie, comme une sorte de requalification des charges. Mais les insinuations aussi argumentées soient-elles, peuvent-elles constituer des preuves à charge, à opposer aux conclusions de l’autopsie pratiquée par l’Institut médico-légal de Paris ?

C’est sans doute sur la base de ces résultats dont la fiabilité ne peut être contestée et qui dessinaient les causes véritables du décès de Guy Brice Parfait Kolelas que maître Bourdon s’en est retiré sur la pointe des pieds, convaincu que de par l’orientation que l’on voulait lui donner, le dossier d’empoisonnement est vide.

Pourquoi alors cet acharnement, à la limite inhumain, à vouloir garder son corps au funérarium indéfiniment ? Beaucoup se lassent déjà de ces interminables rebondissements et implorent que par-delà toutes les pesanteurs et autres déchirements inutiles, la veuve, les enfants et la famille, rendent à Guy Brice Parfait Kolelas sa dignité, en le laissant reposer en paix ; car toutes les palabres stériles qui retardent son enterrement ne sont que des fantasmes.  

  

La Rédaction

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