Les immortelles chansons d’Afrique : « Roméo et Juliette » de Stino Mubi

Vendredi 16 Juillet 2021 - 13:28

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« Roméo et Juliette » est une de ces chansons emblématiques de l’œuvre de Stino Mubi. Considéré comme l’As de la chorale, il sort en 1993 l’album éponyme qui marquera jusqu’aujourd’hui bon nombre des mélomanes.

Selon certains commentateurs  « Roméo et Juliette » est le plus célèbre des albums de Stino. C’est sous la bannière de Papa Wemba que l’artiste signe cet opus avec Viva La Musica aux éditions Gefraco. Référence disque : KL 092.

Dans cette œuvre de grande facture, l’auteur affirme que son amour pour Mimi est semblable à Roméo et Juliette, une tragédie écrite par William Shakespeare et parue en 1597. «  Nalingi mwana oyo ye mpe alingi ngai lokola Roméo na Juliette, banque du Zaïre mosolo nyonso babombaka ezala ata ya ngai, nasombela yo eloko oyo nyonso oko senga ngai  ah Mimi eh ! Vraiment ngai na luli yo ah Mimi eh, na kozala fidèle na bolingo oyo ». « Je kiffe cette fille elle aussi me kiffe à l’instar de Roméo et Juliette, que l’argent de la banque du Zaïre m’appartienne afin que je t’achète tout ce dont tu auras besoin, ah Mimi eh ! Tu me plais vraiment ah Mimi eh ! Je serai fidèle en cet amour ».  

Dans la forme mélodique de ce morceau, on utilise la forme responsoriale ou chant « question-réponse ». Ici, Stino chante en homophonie sous forme de question. La réponse vocale est polyphonique. Elle provient d’un chœur composé de Djeffar Lukombo, Dodo Munoko, Gloria Thukadio, Kito Dembela et Papa Wemba sur fond d’une musique bien exécutée par Bongo Wende à la guitare solo, Sebaret à l’accompagnement, Djo Mass à la basse, Freddy aux claviers, Ikoko Ikonola  aux percussions et Richacha à la batterie. Ce dernier, de son vrai nom Richard Yende Abongy Balengola, a contribué au succès de plusieurs artistes internationalement connus et beaucoup d’ensembles musicaux. On peut citer : Jean Michel Rotin, Princess Erica, Alpha Blondy, Touré Kunda, The Wailers de Bob Marley, Bisso na Bisso, Les Nèg’ Marrons, Le Secteur A, etc.

Sur la pochette du disque, le chanteur est habillé à la manière du roi de la Pop Music et dans certains titres, il lance les cris : Who’s bad ! who’s bad ! Ce qui explique son sobriquet de Michael Jackson de l’Afrique. Né à Kikwit en 1966, Faustin Mubi dit Stino est entré dans Viva La Musica en 1983, après ses études commerciales. Cette année-là, il chante dans « Petite Gina », un titre de Reddy Amisi enregistré à l’I.A.D (Industrie africaine du disque) de Brazzaville. en 1986, il fait partie des artistes qui accompagnent Papa Wemba au Japon. Il quitte Viva, en 1987, pour Rumba Ray, groupe créé par Maray Maray, transfuge de Viva. La même année, il regagnera Viva à Paris. En 1989, il signe son premier disque avec Viva La Musica, « Femme sans Bijoux », dans lequel on retrouve la chanson « M.J Ngoyi » dédiée à son épouse. En 1999, il enregistre l’album « Invitation » puis en 2001  l’opus « Fin d’exil ». 

Fréderic Mafina

Légendes et crédits photo : 

L'affiche de l'album

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