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Quand des congés abusifs nuisent à l’entreprise !

Samedi 24 Juillet 2021 - 17:11

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L’organisation sociale du travail admet qu’un travailleur actif a le droit chaque année, après avoir exercé la ou les tâches qui lui sont confiées, de récupérer ses forces à travers une période précise qui ne dépasse pas abusivement le nombre de mois conventionnellement reconnu selon la nature du congé. Car, trop d’abus de congés peuvent créer des dysfonctionnements dans l’entreprise.

En faisant fi de toutes les assertions des écoles spécialisées, le mot congé désigne, d’une part, la période pendant laquelle un salarié est autorisé à quitter provisoirement son emploi (vacances). Et d’autre part, l’écrit par lequel l’une ou l’autre des deux parties dénonce le contrat de travail. Mais dans le cas échéant, nous resterons sur la première assertion du mot congé et fustigeons ses abus qui causent un préjudice sur la rentabilité de l’entreprise ou de l’entité. Car des abus de congé, s’ils sont constatés, tendent à être un « virus-productif » dont la fonction voilée est de faire régresser l’administration ou tout au moins la structure socio-professionnelle.

Oui toute organisation socio-productive normale quelle qu’elle soit est charpentée de telle manière que chaque agent là où il exerce puisse accomplir une ou des fonctions précises. Et c’est l’articulation de toutes ces fonctions qui donne vie à la société. Cependant, aujourd’hui dans de nombreuses entités administratives, les congés deviennent, disons-le sans se voiler la face, des occasions abusives pour certains travailleurs de fuir à dessein le boulot ou une cessation déguisée du travail que l’on a à faire dans l’entreprise. Dommage !

Encore que, sans gêne aucune, dans de nombreuses entités administratives, certains agents se passent comme des « éternels demandeurs de congés ». Et si l’on calcule bien le nombre de jours que ces gens-là sont restés assis sans rien faire, il ira au-delà même de trois à cinq mois dans l’année. Cela revient à dire explicitement que dans l’année, ce demandeur des congés abusifs n’a travaillé approximativement que pendant sept mois. Et les cinq autres mois, il a violé le contrat du travail en restant assis sans être inquiété, alors qu’il a reçu dans l’année, à quelques exceptions près, le solde des douze mois de l’année. Allez-y comprendre.

Ainsi donc, le principal effet de ces congés abusifs, connu de tous, c’est l’asphyxie de la fonction exercée dans la chaîne du travail. Et cette asphyxie a un impact négatif sur la productivité. La liste de ces congés abusifs est faite entre autres des congés autorisés par la hiérarchie et que l’agent ne respecte pas l’intervalle de temps ; des congés qui ne sont pas autorisés, mais le demandeur fabrique des raisons fugitives et fallacieuses pour se créer une porte de sortie lui permettant d’abandonner son boulot ; des congés dont les demandes d’autorisation se passent de façon orale, « j’avais dit au chef que je serai absent pendant 3 à 5 mois ». Or l’administration, c’est avant tout l’écrit.

Tenez, des sociologues de travail nous apprennent que des congés abusifs sont le « proche parent » de la résiliation du contrat de travail. Et c’est aussi là une manifestation de la paresse pour l’agent et traduit sans nul doute l’affaiblissement des sanctions disciplinaires dans une entité administrative. Trop d’abus de congés laissent des vides improductifs dans l’entreprise et rend difficile le fonctionnement normal de l’entité. Constatons-le ensemble dès maintenant !

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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