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Ingérence

Mardi 27 Juillet 2021 - 19:23

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Quitte à nous répéter ici même une fois de plus rappelons à ceux qui l’ont oublié, ou qui feignent de l’oublier, que le drame vécu par le peuple libyen depuis près de dix ans est le résultat de l’ingérence de puissances extérieures au continent dont les motifs réels restent toujours pour le moins obscurs. Et seront peut-être rendus publics un jour prochain si du moins les procès en cours en France, contre l’ancien président Nicolas Sarkozy tout particulièrement, lèvent le voile sur les véritables raisons de l’assassinat programmé du Guide Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011 près de la ville de Syrte.

 

Ceci étant dit, la visite que le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed El-Menfi, vient d’effectuer à Brazzaville pour s’entretenir avec notre propre président, Denis Sassou N’Guesso, montre que, lentement mais sûrement, l’Afrique met en place le mécanisme de gestion et de prévention des crises qui permettra de résoudre le terrible drame provoqué en Libye par l’ingérence des puissances extérieures au continent. Engagé depuis longtemps dans la recherche d’une solution pacifique aux problèmes que devait résoudre le « Guide » libyen et n’ayant pas hésité à courir de grands risques personnels pour y parvenir alors même que Mouammar Kadhafi vivait encore, le chef de l’Etat congolais est à juste titre convaincu que seule l’Afrique parviendra à résoudre le conflit qui a dévasté la Libye mais qui se trouve aussi à l’origine directe de la déstabilisation de l’immense région du Sahel-Sahara.

 

Tout confirme aujourd’hui que le Comité de haut niveau de l’Union africaine qu’il dirige et qui met progressivement en place la médiation visant à rétablir l’unité de la Libye est la plus sûre des démarches en faveur de la paix, de la réconciliation dans cette partie du continent que tentent de bloquer des puissances extérieures pour des raisons bassement matérielles au cœur desquelles figure, bien évidemment, l’exploitation des richesses pétrolières du pays. Cette mise en place de la médiation se trouve, en effet, au cœur de toutes les réunions qui se sont tenues à Brazzaville ces dernières années et qui ont réuni des hommes d’Etat mais aussi le Haut conseil des villes et des cités de la Libye le 16 novembre 2017.

 

Oui, il n’est pas de meilleure, ni de plus sûre façon de mettre fin à l’ingérence qui coûte si cher à ce grand pays frère que de consolider la médiation africaine.

Les Dépêches de Brazzaville

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