Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo s'engagent pour la réconciliation

Mercredi 28 Juillet 2021 - 14:57

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, et son prédécesseur Laurent Gbagbo se sont rencontrés pour la première fois, le 28 juillet, depuis la crise post-électorale de 2010-2011.

A l’issue de leur entrevue, les deux personnalités ont fait chacun une déclaration à la presse dans une ambiance conviviale. Laurent Gbagbo a précisé,  durant l’entretien avec le président Alassane Ouattara, avoir abordé la question des prisonniers politiques détenus depuis la crise post-électorale de 2010-2011. Dans la foulée, Laurent Gbagbo a lancé un appel à leur libération en laissant comme seul juge le président Alassane Ouattara pour prendre une décision.

« J'étais leur chef de file. Je suis dehors aujourd'hui, mais eux en prison. J’aimerais que le président fasse tout ce qu'il peut pour les libérer », a déclaré Laurent Gbagbo. « Bien sûr, il y a eu cette crise qui a créé des divergences, mais cela est derrière nous. Ce qui importe, c'est la Cote d'ivoire et la paix pour notre pays. Comme a dit Laurent, il faut avancer, et aller de l'avant. Pour nous-mêmes bien sûr, mais aussi pour les autres générations », a répliqué Alassane Ouattara.

Le président Ouattara a également présenté ses condoléances à Laurent Gbagbo pour le décès de sa mère, décédée pendant qu’il était détenu à la CPI. Il a rappelé que sa propre mère était décédée, alors qu’il était en exil en France, au milieu des années 2000, et que Laurent Gbagbo, alors président, avait facilité son retour.

Alassane Ouattara, qui s'est aussi félicité de la rencontre, a assuré que d’autres réunions avec son prédécesseur seront organisées après août. Ces réunions seront sûrement élargies aux autres figures de la scène politique ivoirienne. Ouattara comme Gbagbo ont insisté sur leur volonté ďaller de l’avant, vers une véritable réconciliation nationale.

Avec leurs discours portés sur l’avenir, la hache de guerre entre le nouveau et l’ancien chefs d'Etat, semble être définitivement enterrée.

Yvette Reine Nzaba

Notification: 

Non