Mozambique: l'Afrique australe étudie le maintien d'un appui militaire

Mercredi 6 Octobre 2021 - 18:46

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 Les dirigeants des pays d'Afrique australe étaient réunis mardi, à Pretoria, pour un sommet axé sur l'éventuel maintien de l'appui militaire envoyé dans le Nord-Est du Mozambique, pour lutter contre les violences jihadistes, selon la présidence sud-africaine.

Des groupes armés jihadistes terrorisent depuis quatre ans la province à majorité musulmane du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, qui abrite l'un des plus importants projets de gaz naturel liquéfié d'Afrique.

La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui regroupe seize Etats, a lancé fin juillet une mission militaire régionale, la Sanim, visant à aider l'armée mozambicaine à lutter contre les jihadistes et reprendre le contrôle de la province. Le nombre total de soldats déployés n'a pas été révélé mais l'Afrique du Sud a envoyé mille cinq cents hommes.

Les chefs d'Etat mozambicain Filipe Nyusi, botswanais Eric Keabetswe Masisi, et namibien Hage Geingob sont arrivés à Pretoria. 

"Le sommet examinera la suite donnée au déploiement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et les violences dans le nord de la province du Cabo Delgado, qui prend fin le 15 octobre", a déclaré la présidence sud-africaine dans un communiqué.

Le Rwanda a été le premier pays africain à envoyer en juillet un millier de soldats pour soutenir l'armée mozambicaine. En mars, les jihadistes avaient attaqué Palma, base des opérations industrielles du géant de l'énergie français Total, forçant le groupe à suspendre un méga projet gazier de plusieurs milliards d'euros.

Une récente offensive des forces de la SADC contre une base armée a abouti à la mort de dix-neuf jihadistes dont un chef local. Début août, le port stratégique de Mocimboa da Praia avait été repris aux jihadistes.

Le conflit, qui a commencé le 5 octobre 2017 à l'aube lorsqu'une trentaine d'hommes armés ont attaqué trois postes de police à Mocimboa, a déjà fait plus de trois mille trois cents morts dont une majorité de civils, selon l'ONG Acled. Plus de huit cent mille personnes ont été forcées à quitter leur foyer, selon l'ONU. 

 

D'après AFP

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