L’art et la manière : contre les nuisances sonores

Jeudi 14 Octobre 2021 - 19:11

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Selon Saint-François de Sales, évêque de Genève, « Le bruit ne fait pas de bien, et le bien ne fait pas de bruit ». Dans les sociétés modernes, les récentes technologies sensées faciliter le quotidien sont sources de nuisances sonores en milieu professionnel mais aussi à la maison. Comment revenir à un seuil de silence qui permette à tous de jouir d’une certaine quiétude ?

 

 

Le silence est d’or. Il emmène à un alignement, à une introspection et à une meilleure relation avec soi et avec les autres. Or, le phénomène de la pollution sonore est de plus en plus important dans les grandes villes et capitales du monde.

Tout commence à la maison. La vie de la maison en elle-même produit beaucoup de bruit. L’électroménager qui a pour mission d’alléger les tâches de la maîtresse de maison et de ses servantes et d’agrémenter le quotidien génère parfois beaucoup de bruit : radio et télévision, micro-ondes, téléphones, sèche-cheveux, réfrigérateur, congélateur, lave-linge, etc.

Dans le choix de ces appareils qui vont accompagner la famille au quotidien, il faut alors veiller à ce qu’ils ne produisent pas trop de bruit et si possible avoir recours à ceux qui sont en mode silencieux. Pour la radio et la télévision, on éduquera ses enfants à les utiliser dans des seuils de sons convenables. Il n’y a d’ailleurs pas de seuil défini en ce qui concerne la nuisance sonore, il est plutôt question de bruits intenses et répétitifs, de bruits qui entraînent une gêne importante.

Lorsque l’on se doit de partager l’espace avec d’autres personnes, on veillera à ce que le bruit produit par nos appareils et la hauteur de notre voix n’envahissent pas tout l’espace. Dans les relations de bon voisinage, le bruit constitue une cause de mésentente fréquente : cris des enfants, disputes, tapage nocturne, bruit des animaux de compagnie et autres.

L’on veillera alors, dans les réunions entre voisins, à établir des règles de savoir-vivre ensemble ou en immeubles dans lesquels les voisins du haut sont souvent mis en cause en laissant traîner leurs meubles ou en transformant la maison en terrain de jeu pour les enfants.

En milieu professionnel, dans les zones industrielles particulièrement, le bruit des machines est justement important, insistant et répétitif. Le personnel qui y travaille est souvent équipé en matériel de protection sonore ou si cette entreprise ne fait pas partie d’une zone industrielle, toute implantation doit faire l’objet d’un dossier auprès de l’aménagement du territoire pour veiller à ne pas occasionner de pollution sonore pour les environs.

En Afrique subsaharienne, depuis près de deux décennies, églises pentecôtistes, débits de boisson s’installent de manière anarchique de sorte que le voisinage proche s’en voit gêné et dérangé par manque de législation forte sur la question. Avec l’arrivée de la pandémie à coronavirus et de ses règles de distanciation sociale, le paysage social et culturel des cités a été aussi modifié, vers beaucoup moins de nuisance sonore, comme quoi, la pandémie aura été porteuse de leçons à prendre.

Dans une quête de bien-être, le silence est un élément dont on ne peut se passer. Il revient alors à chacun de veiller au nombre de décibels qu’il produit.

 

Princilia Pérès

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