Affaires : le Congo à la conquête du marché européen

Mercredi 13 Octobre 2021 - 16:00

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Le volume de l’exportation du pays vers l’Europe est encore faible, ne reposant essentiellement que sur le pétrole et le bois. Les deux parties sont en discussions pour tenter d’étendre leurs échanges commerciaux à des produits agroalimentaires, avec des tarifs douaniers réduits.

Des acteurs congolais et européens se sont réunis à Brazzaville, le 13 octobre, pour échanger sur les opportunités d’exportation des produits congolais vers l’Union européenne (UE), dans le cadre du schéma de préférences généralisées(SPG) de l’UE, un mécanisme qui permet aux pays en développement d’accéder facilement au marché européen sans barrières douanières.

Un dispositif commercial qui ne profite pas assez au secteur privé congolais. Le volume total des échanges commerciaux de marchandises a atteint 985 milliards FCFA (2020), alors que les exportations des produits congolais vers l’Europe à la même période ont été estimées à 840 millions d’euros, soit plus de 550 milliards FCFA. Ces chiffres sont issus des exportations du pétrole, du cuivre et du bois produits par des multinationales.

La rencontre de Brazzaville (en présentiel et visioconférence) vise à présenter aux entrepreneurs congolais les opportunités du marché européen, à leur expliquer les diverses possibilités d’accès à ce marché, les exigences en place pour pouvoir leur permettre de profiter des droits de douane favorables. Les exigences sont liées, d’après Jacob Haushofer, chef adjoint de coopération à la délégation de l’UE au Congo, au contrôle qualité et au respect de l’environnement.

Les besoins du marché européen reposent principalement sur les produits agroalimentaires tels le café, le cacao, les fruits, les épices, le légume, les huiles végétales, les produits de la pêche comme des crevettes et des produits du bois durable. Ces variétés sont produites par les petits producteurs congolais, mais ils doivent augmenter la production et améliorer la qualité pour satisfaire le marché européen très exigeant.

Pour répondre à ces défis, les acteurs économiques locaux ont besoin d’un meilleur encadrement et d’informations de la part de l’État ainsi que des partenaires. Le nouveau programme de coopération Congo-UE pour la période 2021-2027 en préparation devrait inclure l’appui au développement du secteur privé et l’amélioration du climat des affaires, a annoncé l’ambassadeur européen au Congo, Giacomo Durazzo.   

« La diversification économique est un défi central pour le Congo. Celle-ci est, plus que jamais, une nécessité au regard de la grande vulnérabilité du pays face aux chocs extérieurs. Le commerce peut apporter une contribution importante à la réalisation de l’objectif du gouvernement de réduire la dépendance à l’égard du secteur pétrolier, de contribuer fortement à la création d’emplois et de promouvoir un développement équitable et durable », a estimé Giacomo Durazzo.

Du côté du gouvernement, la priorité reste la poursuite des réformes des services publics en vue d’assainir l’environnement des affaires et d’encourager l’entrepreneuriat local. « Les exportations du Congo vers l’UE sont très faibles, elles se situent à environ 1,79%. C’est pourquoi, le secteur privé congolais doit saisir cette occasion pour capitaliser les opportunités qu’offre l’UE, à travers ce système SPG, pour diversifier l’économie congolaise et booster les exportations », a insisté Pierre Oba, le ministre d'Etat chargé des Industries minières et de la Géologie.     

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les participants à la rencontre/Adiac

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